Pékin subventionne l’achat d’un véhicule propre à hauteur de 1 300 euros
Le ralentissement économique est pris très au sérieux en Chine. Face à la baisse de la consommation des consommateurs et à la guerre des prix entre constructeurs, au détriment de leur rentabilité, Pékin a décidé de donner un coup de pouce à ses constructeurs automobiles. Et ce d’autant plus que les constructeurs européens comme Volkswagen lancent des offensives pour accroître leur part de marché sur un marché de plus d’un milliard de consommateurs.
La Chine est en effet le plus grand marché automobile mondial, et le plus compétitif en matière de véhicules électriques, avec une centaine de marques locales innovantes lancées dans la course à la voiture propre du futur.
Environ 1 000 euros d’aide
Ainsi, en Chine, les conducteurs qui troquent un véhicule ancien contre un modèle plus récent ont droit à une subvention pouvant aller jusqu’à près de 1.300 euros, a annoncé le ministère du Commerce, en plein salon automobile de Pékin.
Plus précisément, pour stimuler la demande, les conducteurs qui échangeront un véhicule électrique ou hybride immatriculé avant 2018 contre un modèle plus récent pourront bénéficier d’une subvention de 10 000 yuans (1 290 euros).
Le remplacement d’un véhicule acheté après 2018 donnera lieu à une aide de 7.000 yuans (903 euros), a indiqué vendredi le ministère du Commerce dans un communiqué.
La mesure, en vigueur jusqu’à la fin de l’année, concerne tout achat d’un véhicule neuf électrique ou hybride.
Une enquête sur les subventions chinoises
Cela coïncide avec le salon automobile de Pékin, où les marques chinoises volent la vedette aux constructeurs étrangers qui peinent à passer aux véhicules électriques.
La décision intervient aussi à un moment où les constructeurs chinois font l’objet d’une certaine méfiance de la part des pays occidentaux.
Pressée par la France, qui compte plusieurs constructeurs historiques, la Commission européenne a lancé en septembre une enquête sur les subventions de l’État chinois au secteur.
A l’issue de la procédure, il menace d’appliquer des surtaxes douanières pour protéger le marché européen.
Les Etats-Unis, de manière générale, dénoncent des subventions qui conduiraient selon eux à «surcapacité » de la production et nuirait à la concurrence au niveau mondial.
Washington s’inquiète également des risques supposés pour sa sécurité nationale liés aux véhicules chinois.
(Avec l’AFP)