Pékin sanctionne les entreprises américaines en réponse à la « coercition économique » de Washington – 22/05/2024 à 12:49
Un site du groupe Raytheon en Californie, le 10 juin 2019 (GETTY IMAGES NORTH AMERICA / MARIO TAMA)
Les autorités chinoises ont annoncé mercredi des sanctions contre 12 entreprises américaines, en réponse à la « coercition économique » de Washington visant les entreprises chinoises et à la vente d’armes à Taïwan.
Parmi ces sociétés figurent Lockheed Martin et Raytheon, tandis que dix cadres supérieurs sont également visés.
« Depuis un certain temps, les Etats-Unis (…) imposent sans discernement des sanctions illégales et unilatérales contre des entreprises chinoises prétendument liées à la Russie », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Dénonçant « des intimidations unilatérales et des coercitions économiques portant gravement atteinte aux droits et intérêts légitimes et légaux des entreprises, institutions et individus chinois », le ministère annonce des « contre-mesures ».
Il cite également comme raison le fait que « pendant ce temps, les États-Unis continuent de vendre des armes à Taïwan », dont Pékin revendique la souveraineté.
Ces ventes « violent gravement le principe d’une seule Chine (…) et constituent une grave ingérence dans les affaires intérieures de la Chine, affectant fortement sa souveraineté et son intégrité territoriale », fustige le ministère.
Si Washington a reconnu Pékin au détriment de Taipei depuis 1979, le Congrès américain a dans le même temps imposé la fourniture d’armes à Taïwan, dans le but affiché de dissuader la Chine de toute volonté expansionniste.
Lundi, la Chine avait déjà dévoilé des sanctions contre trois sociétés américaines vendant des armes à Taïwan, le jour même de l’investiture du président taïwanais Lai Ching-te.
Les sociétés General Atomics Aeronautical Systems, General Dynamics Land Systems et Boeing Defence, Space & Security avaient ainsi été inscrites sur la liste des « entités peu fiables » du gouvernement chinois, qui leur interdit « toute activité d’import-export liée à la Chine ».