Pékin met la pression sur Paris
Après son recours à l’OMC, la Chine demande à la France d’œuvrer pour que Bruxelles trouve une « solution acceptable » concernant les nouvelles taxes sur les voitures électriques chinoises vendues en Europe. Prague a reçu un message similaire.
Après son recours à l’OMC contre la surtaxe sur les véhicules électriques chinois, la Chine accentue la pression sur certaines capitales européennes, comme Paris. En visite officielle dans le pays, Sophie Primas, la ministre française chargée du Commerce extérieur, a reçu de Pékin un message on ne peut plus clair. La France doit « jouer un rôle actif » encourager la Commission européenne à trouver une solution acceptable pour les industries européennes et chinoises des voitures électriques, déclare la Chine.
Le pays demande à la France d’œuvrer pour que Bruxelles et Pékin trouvent un accord après l’entrée en vigueur de nouvelles taxes sur les véhicules chinois. En échange, Paris a déclaré qu’il ne céderait pas, alors qu’il s’efforçait d’annuler les mesures de rétorsion – pour l’instant temporaires – de la Chine contre le brandy français exporté vers la Chine, rapporte Reutersce lundi 4 novembre.
L’Europe ne cédera pas, a répondu la France
Lors d’une réunion avec Sophie Prima, le ministre chinois du Commerce, Wang Wentao, a déclaré que l’enquête de l’UE avait « sérieusement gêné » coopération entre la Chine et l’UE dans le domaine de l’industrie automobile, détaillent nos confrères. Les enquêtes de Bruxelles lancées l’année dernière ont abouti à une augmentation des droits de douane sur les véhicules électriques chinois importés en Europe, désormais taxés jusqu’à 35 %. En échange, Sophie Primas a déclaré que l’Europe continuait à commercer avec la Chine : « mais qu’elle ne céderait pas aux pressions sur les points essentiels « .
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Le ministre français était en visite officielle dans le pays, l’occasion de contester les droits de douane imposés par la Chine sur le cognac et l’Armagnac, taxes que Paris juge injustifiées, a rapporté Reutersquelques jours plus tôt. De son côté, le ministre chinois du Commerce a déclaré que les enquêtes initiées par Pékin sur le brandy, le porc et les produits laitiers européens étaient conformes aux exigences de l’industrie nationale et respectaient les règles de l’Organisation mondiale du commerce. Ceci contrairement à l’UE, qui a lancé son enquête sur les voitures électriques chinoises de manière « irréfléchi », a-t-il taclé.
» La Chine continuera de mener des enquêtes dans le strict respect de la loi, de sauvegarder les droits légitimes des entreprises dans les États membres de l’UE, dont la France, et de prendre des décisions fondées sur des faits et des preuves. », a-t-il poursuivi. Mais la Chine est prête à travailler avec Bruxelles pour trouver un « solution appropriée », a-t-il assuré.
Prague a reçu une demande similaire de Pékin
Ces déclarations interviennent après l’annonce de l’appel de Pékin auprès de l’OMC, l’Organisation mondiale du commerce, contre la décision finale de Bruxelles d’augmenter les droits de douane sur les voitures électriques chinoises. Le paysil reconnaît ni accepte » le résultat de l’enquête antisubventions de Bruxelles, qualifié de « relatif au protectionnisme commercial déloyal déguisé en « concurrence loyale » », a estimé mercredi 30 octobre un porte-parole du ministère chinois du Commerce.
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La France n’est pas le seul pays à avoir reçu les doléances de Pékin. Selon PolitiqueLa Chine a également demandé l’aide de la République tchèque, en utilisant un vocabulaire similaire. Ling Ji, le vice-ministre chinois du Commerce, espérait que le gouvernement de Prague « joue un rôle actif » avec l’Union européenne, en créant « volonté politique et sincérité des négociations lors des consultations sur les véhicules électriques entre la Chine et l’Europe », rapportent nos confrères.
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