L’Union européenne doit confirmer d’ici novembre des droits de douane pouvant aller jusqu’à 48% pour lutter contre la concurrence déloyale chinoise.
La Chine a annoncé vendredi avoir saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC) des surtaxes imposées par l’Union européenne aux importations de véhicules électriques chinois. Bruxelles a décidé d’appliquer des droits de douane allant jusqu’à 48%, au lieu des 10% habituels, sur les voitures de certains constructeurs soupçonnés de bénéficier de subventions du régime de Pékin. Cette mesure temporaire doit être confirmée en novembre pour cinq ans par les Vingt-Sept.
« La Chine a porté l’affaire devant le mécanisme de règlement des différends de l’Organisation mondiale du commerce »Le ministère chinois du Commerce a déclaré vendredi, appelant l’UE « de corriger immédiatement ses mauvaises pratiques »Selon Pékin, Bruxelles « viole gravement les règles de l’Organisation mondiale du commerce » Et « compromis » efforts mondiaux pour lutter contre le réchauffement climatique.
La Commission européenne a « a pris note » de cette démarche, en précisant qu’elle étudierait cette saisine en détail. Elle a déclaré « confiant » que les décisions qu’elle avait prises étaient compatibles avec les règles de l’OMC, compte tenu de leur caractère proportionné aux déséquilibres de marché causés.
La percée des marques chinoises en Europe a été favorisée par des droits de douane jugés artificiellement bas par Bruxelles. Elles sont passées de moins de 2% du marché des voitures électriques là-bas fin 2021 à près de 8% fin 2023, selon le cabinet spécialisé Jato. Mais la croissance exponentielle attendue a été limitée à 10% au premier semestre de cette année.