Le tribunal correctionnel de Nanterre a condamné lundi l’animateur Cyrille Eldin à six mois de prison ferme pour violences psychologiques sur son ex-compagne, la chroniqueuse Sandrine Calvayrac.
Il a également été reconnu coupable de détention non autorisée d’arme et d’usage de stupéfiants, mais acquitté des menaces de mort dont il était soupçonné d’être l’auteur.
Cette peine était accompagnée d’une interdiction d’avoir des contacts avec Mme Calvayrac pendant deux ans ainsi que d’une interdiction de port d’arme pendant cinq ans.
« Altération de l’équilibre psychique »
Cyrille Eldin doit finalement verser 3 000 euros de dommages et intérêts à son ex-compagne dont « l’altération de l’équilibre psychologique » a été soulignée par le président lors des délibérations. Contrairement à ce qui avait été demandé par le parquet, il n’était cependant pas tenu de prodiguer des soins ni de suivre une formation de sensibilisation à destination des auteurs de violences conjugales. Lors de l’audience, l’acteur et chroniqueur qui a animé plusieurs émissions sur Canal+, dont « Le Petit Journal » entre 2016 et 2017, a « fermement » contesté les accusations de Mme Calvayrac.
Cyrille Eldin, 51 ans, et Sandrine Calvayrac, 37 ans, ont été en couple entre 2015 et 2018, puis de 2021 à 2023. Selon M. Eldin, c’est avec la naissance de leur fils en mars 2022 que la relation a débuté. est détériorée. Au moment de la séparation, fin janvier 2023, Mme Calvayrac a quitté Paris pour s’installer avec son fils à Martigues (Bouches-du-Rhône), où elle a porté plainte.
Dans le cadre d’une procédure civile parallèle, M. Eldin s’est vu accorder un droit de visite auprès de son fils un week-end sur deux, décision dont il a fait appel. Face au tribunal correctionnel, l’animateur a reconnu s’être insultés mutuellement mais a nié toute violence ou menace de mort. Mme Calvayrac a notamment accusé son ex-conjoint de l’avoir traitée à plusieurs reprises de « garce » ou d’« hystérique » et de lui avoir dit « tu mérites une balle dans la tête » et « je vais te trancher la gorge ».
Une décision « pleinement satisfaisante »
« Le tribunal ne peut se contenter d’une accusation qui constitue une preuve », a fait valoir Sorin Margulis, conseil de Cyrille Eldin. « Aucune des personnes interrogées n’a confirmé avec précision les propos tenus à l’égard de Mme Calvayrac. » Sandine Calvayrac a évoqué des menaces exprimées « dans le huis clos du couple ». « Ce fut un voyage long et très difficile », a-t-elle déclaré. « J’ai enduré tout ce que je pouvais dans une relation toxique et malsaine. »
Son avocate, Marylou Diamantara, a qualifié cette décision de « pleinement satisfaisante » car « elle reconnaît Mme Calvayrac comme victime ». « Quand on est un couple médiatique, c’est terriblement difficile de venir raconter la réalité à huis clos », a-t-elle ajouté, assurant que les dénonciations de son client ne constituaient que « la pointe de l’iceberg » des violences. .