ENTRETIEN – La session du synode sur la réforme de la gouvernance de l’Église s’est ouverte le 1er octobre par une veillée pénitentielle, au cours de laquelle le pape François a dressé une liste de péchés hétérogènes. Le spécialiste des religions Christophe Dickès analyse la démarche du souverain pontife.
Auteur de nombreux ouvrages, Christophe Dickès notamment publié Saint Pierre (Éditions Perrin, 2021), qui a reçu le prix François-Millepierres de l’Académie française 2022. Elle publiera le 28 octobre Pour l’Église. Ce que le monde lui doit (Perrin) et le 18 novembre Notre-Dame. Pages d’historique chez Salvator.
LE FIGARO. – La session du synode sur la réforme de la gouvernance de l’Église s’est ouverte ce 1er octobre par une veillée pénitentielle, où le pape François a demandé le pardon des péchés : « contre la création, contre les peuples indigènes, contre les migrants ». Ces péchés sont-ils nouveaux ? Comment interpréter cette veillée pénitentielle ?
Christophe DICKÈS. – J’avoue que je ne vois pas l’aspect nouveau de certains péchés. Dans cette liste hétérogène, nous retiendrons les erreurs qui se trouvent déjà dans les pages du Catéchisme de l’Église catholique. Les péchés contre la pauvreté ou contre les femmes renvoient au commandement « Tu aimeras ton prochain comme toi-même »…