Payons-nous trop cher pour la recharge électrique sur l’autoroute ?
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Payons-nous trop cher pour la recharge électrique sur l’autoroute ?

L’Autorité de régulation des transports souligne les tarifs particulièrement élevés pour l’exploitation des bornes de recharge électriques.

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Un véhicule électrique en cours de recharge. (DENIS CHARLET / AFP)

Si vous avez déjà rechargé votre voiture électrique sur une station-service d’autoroute, le prix vous a peut-être fait grimacer. Elle ne semble pas si rentable comparée à une voiture thermique. C’est ce que pointe l’autorité de régulation des transports (ART) dans un rapport annuel, publié début juillet, sur les marchés et contrats attribués par les sociétés concessionnaires d’autoroutes en 2023.

Dans ce rapport noté par Le moniteur alors par Le ParisienL’ART relève que le prix de la recharge d’une voiture sur une station-service d’autoroute est similaire à celui d’une voiture à essence. Plus précisément, avec une consommation de 25 kWh aux 100 km, la recharge sur une borne d’une station-service d’autoroute correspond à un prix de 10 à 25 euros aux 100 km alors que le prix moyen en 2022 pour une voiture à essence est d’environ 13 euros pour la même distance.

Un prix de recharge qui pourrait décourager de nombreux Français. L’avantage économique de la voiture électrique, dont le prix est environ 10 000 à 15 000 euros supérieur à celui d’une voiture thermique, se perd avec une recharge trop coûteuse pour l’usager.

Mais pourquoi des prix aussi élevés ? L’installation et l’exploitation de ces bornes de recharge électrique, appelées dans le jargon infrastructures de recharge pour véhicules électriques (IRVE), font l’objet de contrats de sous-concession entre une société d’autoroute (comme Vinci autoroute, APRR ou Sanef) et une entreprise – le sous-concessionnaire – comme TotalEnergie, Engie Vianeo ou Electra.

Pour expliquer ce prix élevé pour le consommateur, l’ART souligne : « les coûts de construction des bornes de recharge et, parfois, les coûts importants de raccordement au réseau électrique » et de maintenance, pour le sous-concessionnaire. L’autorité pointe notamment du doigt les taux de redevances perçus par les sociétés concessionnaires d’autoroutes (SCA) qui sont trop élevés. Ils se situent en moyenne autour de 18% du chiffre d’affaires reversé aux SCA alors que pour l’ensemble des contrats la redevance ne s’élève qu’en moyenne à 4,2%.

Pour les sociétés concessionnaires d’autoroutes, le prix de la recharge s’explique par l’équipement »et non par une redevance payée »explique Sanef à franceinfo. Sur les aires d’autoroute, ce sont très souvent des bornes de recharge électrique ultra-rapides, supérieures à 150 kW, qui permettent de recharger complètement son véhicule en 30 minutes environ. Une solution de recharge quasiment aussi coûteuse en dehors d’une autoroute, comme le rappelle Le Parisien. « Le prix de la recharge rapide est déterminé par les investissements nécessaires pour fournir un service de très haute puissance »l’entreprise explique.

Le régulateur des transports propose toujours de réduire « le taux de redevance de 18% à 5% »ce qui permettrait de réduire les prix de recharge « de plus de 10% tout en maintenant la même rentabilité » pour la société sous-concessionnaire.

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