MIGUEL MEDINA / AFP
Le fondateur de l’ONG de protection des océans Sea Shepherd, Paul Watson, lors d’une conférence de presse en marge de la COP21, à Paris, le 10 décembre 2015.
ENVIRONNEMENT – Il suscite la polémique avec ses méthodes militantes musclées. Paul Watson, célèbre défenseur canadien de l’environnement, a été arrêté dimanche 22 juillet à Nuuk, capitale du Groenland. Le fondateur des ONG de défense des océans Sea Shepherd et CPWF, est recherché par les autorités japonaises et Interpol pour des actions commises dans l’océan Antarctique en 2010.
Dans une vidéo publiée par sa fondation CPWF sur les réseaux sociaux, on peut voir des officiers menotter Paul Watson sur le pont du navire John Paul DeJoria, puis le placer dans un fourgon de police. Le militant écologiste était à bord du navire, qui venait d’accoster à Nuuk dimanche pour faire le plein dans le but de« intercepter » Le nouveau navire-usine baleinier du Japon dans le Pacifique Nord, a déclaré la CPWF.
Il sera présenté devant un tribunal, selon la police du Groenland, qui décidera s’il sera libéré. « extradé vers le Japon ». « Cette arrestation serait liée à une précédente notice rouge émise pour les activités anti-chasse à la baleine de Watson en Antarctique. »CPWF a précisé que le Japon avait rendu confidentiel cet avis d’Interpol, suggérant qu’il avait été retiré, afin de mieux procéder à son arrestation.
Opposé à la chasse à la baleine japonaise
Bien que le gouvernement japonais n’ait pas encore réagi à l’arrestation, Watson est connu pour son activisme contre la chasse à la baleine. Il a lancé la campagne « Op Kangei Maru »du nom du nouveau baleinier japonais inauguré en grande pompe en mai dernier. Cette campagne visait à l’intercepter en mer, en utilisant la tactique de confrontation directe régulièrement privilégiée par Paul Watson.
Le Japon a quitté la Commission baleinière internationale en 2019 pour se libérer d’un moratoire mondial sur la chasse à la baleine. Il chasse à nouveau ouvertement la baleine pour des raisons commerciales, mais dans son propre espace maritime. Le pays défend cette pratique désormais rare en affirmant qu’il s’agit d’une question de « La sécurité alimentaire « , alors que le territoire est pauvre en ressources, et qu’il faut importer de grandes quantités de viande, sa consommation a fortement diminué depuis les années 1960.
Le CPWF soupçonne que le Japon pourrait vouloir reprendre la chasse à la baleine en haute mer dans l’océan Austral et le Pacifique Nord d’ici 2025. « La réactivation de la notice rouge contre le capitaine Watson est motivée politiquement et coïncide avec le lancement du nouveau navire-usine »elle croit.
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