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Patrick Stefanini, personnalité républicaine, nommé représentant spécial du ministre de l’Intérieur pour l’immigration

Cette nomination intervient au moment où le gouvernement est tenu de s’engager auprès du RN à éviter la censure de ses textes budgétaires.

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Patrick Stefanini, le 4 mars 2017 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). (MARTIN BUREAU/AFP)

Une figure républicaine pour aider à la lutte contre l’immigration. L’ancien préfet Patrick Stefanini a été nommé, vendredi 29 novembre, représentant spécial du ministre de l’Intérieur pour l’immigration. « Cette nomination s’inscrit dans une volonté ferme du ministre de l’Intérieur de lutter pour une meilleure maîtrise des flux migratoires et de renforcer la sécurité des Français »a indiqué le ministère dans un communiqué.

Patrick Stefanini, 71 ans, est associé à de nombreuses personnalités de l’histoire récente de LR. Il a été la principale source d’inspiration de la politique migratoire sous la présidence de Nicolas Sarkozy, en tant que secrétaire général du ministère de l’Immigration, de l’Intégration et de l’Identité nationale. Il a ensuite dirigé les campagnes présidentielles de François Fillon, en 2017, et de Valérie Pécresse, en 2022.

Sa nomination intervient au moment où le gouvernement est tenu de s’engager auprès du RN à éviter la censure de ses textes budgétaires. « Cette lettre de mission s’inscrit dans (…) une reconquête de la souveraineté de la France en matière de politique migratoire »a commenté l’ancien préfet dans un entretien avec Paris-Match.

Selon le ministère de l’Intérieur, Patrick Stefanini sera chargé de « la conclusion de nouveaux accords ou arrangements bilatéraux de réadmission avec les pays sources d’immigration et de transit »et la renégociation éventuelle des accords existants. L’objectif sera de faciliter les expulsions des étrangers, parfois bloquées par leur pays d’origine.

« L’un des enjeux importants de sa mission sera l’inclusion de clauses de réadmission pour les ressortissants de pays tiers et les apatrides, que ce soit pour des accords nouveaux ou existants »souligne le communiqué. Ces clauses permettraient de contourner l’interdiction actuelle d’expulser un étranger vers son pays d’origine si celui-ci est en proie à la guerre ou « en cas de risque de traitement inhumain ou dégradant ».

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