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Patrick Sébastien, la triste fin

L’animateur star a vécu une fin très difficile de son aventure à la tête du CA Brive, nourrissant encore plus de regrets depuis la relégation du club corrézien en Pro D2.

Le CA Brive devra attendre. Sixième au classement en fin de saison, le club corrézien a calé dès le premier tour des barrages face à Béziers. Ce qui a un peu plus frustré les supporters de Brive, dont Patrick Sébastien, natif de Brive et ancien joueur puis président du CAB. Sous sa houlette, le club écrit la plus belle page de son histoire en remportant la Coupe d’Europe des clubs en 1997 puis en atteignant la finale la saison suivante.

Un an plus tard, Patrick Sébastien quitte son poste. Il revient en 2007 comme président d’honneur lorsque le CAB est menacé de relégation. Mais cette fois, l’humoriste n’y restera que deux ans avant d’être expulsé par les autres managers après avoir tapé du poing sur la table et proposé de reprendre les rênes du club. Une éviction mal vécue par l’homme de la télé.

«Je pars définitivement. Je me suis fait baiser deux fois, je ne me ferai pas baiser trois fois. Je me rends compte que le club va vite. Tout est question de positions et de pouvoir, pour moi, ce n’est vraiment pas mon truc. » dit-il pour expliquer son départ. Depuis la vente du club par Daniel Derichebourg, propriétaire du groupe du même nom, à une société anonyme dont le conseil d’administration est présidé par Jean-Jacques Bertrand, soutenu par l’Anglais Simon Gillham, Patrick Sébastien a du mal à faire face à son perte d’influence.

Patrick Sébastien appelle à la démission des dirigeants

L’année dernière, lors de la relégation du club, Patric Sébastien n’a pas caché sa déception.  » Je suis tous les matchs. J’ai vu comment cela s’est déroulé et je l’ai vécu tristement cette saison. » » lâche-t-il dans les colonnes de La Montagne, ne manquant pas d’attaquer les dirigeants. « À mon avis, c’est plus un problème de management que de joueurs ou d’entraîneurs. Je ne veux pas faire de polémique, mais je pense qu’il faudrait changer un peu les dirigeants de ce club, c’est tout. Et ce avant de ne pas rappeler son palmarès à la tête du club.

« Pendant les quatre années où je suis resté, nous avons fait quatre finales et nous avons été champions d’Europe. Ensuite, le club a fermé ses portes et on m’a demandé de revenir et nous avons ramené le CAB en Europe. Et depuis, depuis quinze ans, il y a des gens qui se contentent de la dixième place ou qui descendent et remontent. ajoute-t-il, ajoutant encore : « Je pense vraiment qu’il faut redonner une âme à ce club. Il y a une âme du rugby corrézien, et pour moi, elle n’est plus là. Il y a tous ces jeunes qui arrivent et qui sont fantastiques. Quel ennui allons-nous prendre aux Géorgiens et aux Fidjiens moyens. Je n’ai rien contre les joueurs étrangers, j’en ai eu, mais il y a un équilibre à trouver.

Un retour est néanmoins à exclure. « Si je gagnais l’Euromillions, j’achèterais le club. C’est la première chose que je ferais. Mais je n’en ai pas les moyens et, déjà, je suis trop vieux, dit-il. Ma vie est ailleurs, mais je continuerai à soutenir le CAB. C’est mon ADN. On peut la prendre de toute façon, la Coupe d’Europe, c’est nous qui l’avons ramenée à Brive ;

Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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