LUDOVIC MARIN / AFP
Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, a expliqué après avoir déclaré à « Bloomberg » qu’il envisageait une cotation primaire à New York plutôt qu’à Paris.
ECONOMIE – Patrick Pouyanné met les choses au clair. Epinglé par Emmanuel Macron pour avoir envisagé de déplacer la cotation principale de son groupe de la Bourse de Paris vers la Bourse de New York, le patron de TotalEnergies s’est exprimé ce jeudi 23 mai dans Le Figaro pour clarifier ses propos.
« Permettez-moi de clarifier les choses et de mettre de l’ordre dans cette affaire émotionnelle : il n’y a pas de sujet France chez TotalEnergies. Il n’est pas question de quitter la France. Je n’ai jamais dit que TotalEnergies quitterait la France, ni même la Bourse de Paris »commence Patrick Pouyanné dans cet entretien, dénonçant « rumeurs ».
Ces « rumeurs » avait provoqué une réaction même du chef de l’Etat, qui avait déclaré le 13 mai qu’il ne le serait pas « certainement pas » ravi si le géant pétrolier français décidait de déménager. » Je serais très surpris. » a-t-il ajouté en déclarant qu’il attendait un « clarification ».
« Erreur de traduction »
Ce jeudi, le PDG de TotalEnergies a expliqué qu’il s’agissait d’une erreur de traduction. « Une « cotation primaire » dans notre esprit n’est pas une « cotation primaire », c’est la cotation de l’action TotalEnergies, à New York comme à Paris », il remplace. En résumé, Patrick Pouyanné dit vouloir accéder à un format de cotation sur le marché new-yorkais qui correspond aux actions classiques, en lieu et place des certificats de dépôt qui le limitent actuellement dans le nombre de transactions.
TotalEnergies envisagerait donc d’être coté à la bourse de New York, mais la cotation principale resterait bel et bien à Paris. Et Patrick Pouyanné insiste : « Je le répète encore et encore : nous ne partons pas et n’avons jamais envisagé de partir. TotalEnergies est une entreprise française, centenaire cette année, et fière de l’être ! »
En révélant fin avril à Bloomberg que le groupe étudiait une éventuelle cotation principale à New York, le PDG qui tiendra son assemblée générale vendredi a déclenché l’ire de la classe politique. Le PDG a expliqué à Bloomberg puis au Sénat que les Américains achètent plus d’actions que les Européens.
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