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Patrick Pelloux réagit aux accusations de harcèlement moral et sexuel de Karine Lacombe

Patrick Pelloux réagit aux accusations de harcèlement moral et sexuel de Karine Lacombe

L’infectiologue Karine Lacombe dénonce « le système de violences sexuelles à l’hôpital » auquel a participé, selon elle, Patrick Pelloux. Le médecin urgentiste qualifie cela de « diffamation ».

« C’est de la diffamation. » Dans un message publié sur Instagram ce dimanche 14 avril, l’urgentiste Patrick Pelloux réagit aux accusations de harcèlement moral et sexuel de l’infectiologue Karine Lacombe.

Cette dernière mentionne dans son livre Les femmes sauveront l’hôpital, publié en octobre dernier par Stock, un médecin « prédateur ». Elle a confirmé dans une enquête de Paris Match publiée mercredi dernier qu’elle faisait bien référence à Patrick Pelloux.

« J’ai été stupéfait d’apprendre par le journaliste de Paris Match les accusations de K.Lacombe et les rumeurs relayées dans cet article, que je conteste fermement », a écrit le président de l’Association des médecins urgentistes de France sur le réseau social.

Avant d’ajouter : « Je ne souhaite pas réagir davantage aujourd’hui afin de préserver la sérénité des débats utiles autour du sexisme et des violences sexuelles ».

Patrick Pelloux s’était déjà défendu auprès de Paris Match, assurant n’avoir « jamais agressé personne ».

« Nous étions trop coquins comme nous l’étions à l’époque, c’est tout. Ce que nous avons dit et ce que nous avons fait est irréalisable aujourd’hui, c’est certain. Mais on a bien ri ! », a-t-il poursuivi.

« Caractère systémique des violences sexuelles à l’hôpital »

De quoi « faire tomber Karine Lacombe de sa chaise. « On riait ? Qui riait ? C’est pas drôle et ce n’est pas parce qu’à l’époque, on ne disait rien et on était plein de culpabilité que c’était drôle, pas du tout », a réagi ce dernier dans C l’hebdo sur France 5 ce samedi 13 avril.

Sur ce plateau, elle explique, comme dans Paris Match, avoir subi « des commentaires humiliants et méprisants au quotidien » de Patrick Pelloux, qui « a fait la pluie et le beau temps aux urgences de l’hôpital », après avoir repoussé ses avances.

Mais elle souligne : « Je pense que Patrick Pelloux n’est pas le problème. Le problème, c’est la persistance de ce système de violences sexuelles à l’hôpital, dans les actes et les paroles. »

L’infectiologue affirme avoir reçu plusieurs dizaines de mails, des témoignages de femmes disant avoir « vécu les mêmes choses », « avec Patrick Pelloux et d’autres, dans d’autres hôpitaux ».

«Pour faire bouger le système, il faut signaler, il faut nommer ce qui se passe», estime Karine Lacombe.

Si elle estime que « ça ne sert à rien d’entrer dans le domaine judiciaire », elle explique avoir parlé pour qu' »il y ait une prise de conscience » sur le « caractère systémique des violences sexuelles au sein du foyer ». hôpital » qui, « à l’époque, étaient considérés comme normaux ».

Karine Lacombe pense aussi qu’une partie du « malaise de l’hôpital » vient de la « position donnée aux femmes », « continuellement réduite à l’image d’un objet sexuel ».

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