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Patrick Pelloux accusé : l’attentat de Charlie Hebdo, une « immunité » ? Les langues se délient

Patrick Pelloux accusé : l’attentat de Charlie Hebdo, une « immunité » ? Les langues se délient

Patrick Pelloux, un « prédateur » ? C’est ce qui ressort de l’enquête menée par Paris-Match et publié ce jeudi 11 avril. Dans celui-ci, nos confrères ont interviewé Karine Lacombe. Médecin star de l’ère Covid-19, elle accuse l’urgentiste médiatique de harcèlement moral et sexuel. Et se souvient notamment du « regard concupiscent » et « les mains errantes d’un des médecins principaux avec une réputation bien établie comme Don Juan ». Elle dit avoir été témoin de plusieurs scènes.

Selon elle, Patrick Pelloux a bénéficié d’un « impunité totale » et aurait fait des gestes inappropriés. Notamment avec un stagiaire qu’il aurait saisi « par le cou ». En frottant « son bas-ventre contre elle »il aurait lancé : « Mmm, ne le porte pas comme ça, c’est trop tentant, c’est putain de chaud ! » Karine Lacombe décrit également un « comportement sexuellement dominant ». Comme quand elle a demandé à une femme si elle avait été « mal baisé hier soir ».

Patrick Pelloux était rédacteur à Charlie Hebdo

Dans les couloirs des hôpitaux, disent nos confrères, le cas Pelloux était bien connu. Mais aussi au cœur du pouvoir. Parce que Roselyne Bachelot et Agnès Buzyn auraient également été au courant. « Face aux accusations répétées de violences verbales et sexuelles, la ministre a demandé au professeur Pierre Carli, alors patron du Samu de Paris, avec qui elle entretenait de bonnes relations, d’y exfiltrer Pelloux »explique une source à Paris Match.

Mais l’affaire n’a jamais été rendue publique. Et pour une bonne raison. Car comme le confiait un ancien ministre à nos confrères, Patrick Pelloux aurait eu un côté intouchable après l’horrible attentat de Charlie Hebdo. Rédacteur en chef de l’hebdomadaire, il fut l’un des premiers à venir en aide à la rédaction après la fusillade qui fit douze morts. L’un des premiers à en parler aussi.

Il répond aux accusations

Au lendemain de cette agression, il était en effet sur le tournage de We Are Not Lying. Face à Laurent Ruquier, Patrick Pelloux n’avait pas je n’ai pas pu retenir ses larmes décrivant l’horreur qu’il avait vue. « J’y ai laissé une partie de moi. (…) Quand je suis arrivé là-bas, je me sentais inutile. (…) Tout le monde me dit : ‘Mais et si tu avais été là ?’ Oui, je ne serai pas là ce soir. j’aurais été tué »a-t-il confié.

« Il est clair que cet événement a contribué à son immunité, tout comme sa proximité affichée avec François Hollande », a glissé un ancien ministre. Accusé, Patrick Pelloux a réagi auprès de Paris Match. « Je suis sur le cul »a-t-il d’abord assuré avant de cibler Karine Lacombe : « Merde, je vais devoir le poursuivre en justice…« Selon lui, ces accusations sont « rien ». « On était trop coquins comme on l’était à l’époque, c’est tout. Ce qu’on a dit et ce qu’on a fait est irréalisable aujourd’hui, c’est sûr. Mais on a bien rigolé ! »il ajouta.

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