Il a été l’une des figures des services d’urgence des hôpitaux pendant la crise du Covid-19. L’urgentiste Patrick Pelloux est aujourd’hui dans la tourmente. En effet, nos collègues de Paris-Match a dévoilé les témoignages de femmes qui dénoncent les comportements sexistes et les attaques de ce professionnel de santé. Parmi ces femmes, il y a la professeure Karine Lacombe, qui qualifie le médecin de « prédateur ».
Si à plusieurs reprises elle évoque le comportement de Patrick Pelloux, sans le nommer, pour la première fois, elle identifie effectivement la personne qui l’aurait harcelée. « Oui, c’est de cela qu’il s’agit. Je ne l’ai pas cité parce que je voulais montrer le système dans lequel se déroulaient les études de médecine, très viril, très sexuel et l’universalité de la question. »
Patrick Pelloux nie les accusations portées contre lui
Elle se souvient particulièrement de la canicule qui a frappé la France en 2003. Les secours enchaînaient les gardes. Elle décrit ensuite « un service où plusieurs d’entre nous, jeunes chefs de clinique, internes, voire aguerris, se sont rendus avec réticence, seul notre souci de faire face à cette crise sanitaire nous permettant de supporter le regard lubrique et les mains errantes de l’un des médecins seniors avec une réputation bien établie de don Juan”.
Contacté par nos confrères de Paris-Match, Patrick Pelloux a réagi à ces accusations. « Ah, Karine Lacombe a publié ça dans un livre ? Mais qu’est-ce qui lui a pris ? Alors maintenant, je suis sur le cul. Bon sang, je vais devoir le poursuivre en justice… », il a lâché.
«Nous étions trop délurés»
L’urgentiste nie totalement les faits qui lui sont reprochés. « Rien, Je n’ai jamais attaqué personne. Jamais ! Nous étions trop coquins comme nous l’étions à l’époque, c’est tout. Ce que nous avons dit et ce que nous avons fait est irréalisable aujourd’hui, c’est certain. Mais on a bien ri ! »il dit.
Mais l’ancienne ministre de la Santé, Agnès Buzyn, également interrogée par Paris-Match relate : « On m’a dit que Pelloux était loin d’avoir eu un comportement exemplaire avec la gent féminine, c’est pourquoi il a été exfiltré de Saint-Antoine. » Des accusations qu’il réfute.