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Patrick Martin, Rodolphe Saadé… Ces patrons qui ne disent pas non à une augmentation des impôts pour les grandes entreprises, mais posent des conditions


Alors que le gouvernement envisage d’augmenter les impôts sans toucher les classes moyennes, une option serait de cibler les « grandes entreprises ». Certains se disent prêts à faire cet « effort », quand d’autres restent plutôt discrets.

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Le patron de CMA CGM s'est dit ouvert à l'idée d'une augmentation des impôts sur les grandes entreprises. (NICOLAS TUCAT / AFP)

La France est confrontée « l’un des pires déficits de son histoire ». C’est le constat du nouveau ministre de l’Economie, Antoine Armand, sur France Inter mardi 24 septembre. Le nouveau gouvernement envisage des augmentations d’impôts dans le budget de l’année prochaine. Les projets de Michel Barnier « prélèvements ciblés » pour les ménages les plus aisés et pour les entreprises. Le chef du gouvernement vise les « de très grandes entreprises, des multinationales, qui se portent bien. »

Certains dirigeants réagissent « pourquoi pas » au Premier ministre, en tant que patron des patrons, le président du MEDEF, Invité de France Info mardi matin, Patrick Martin se dit ouvert à la discussion, mais sous certaines conditions.

« L’État dispose de poches d’économies absolument colossales, dont beaucoup sont identifiées depuis des années. On attend d’abord qu’il fasse des économies dans le pays qui a les prélèvements obligatoires les plus élevés au monde, les plus grosses dépenses publiques, et malgré tout des déficits colossaux. »

Patrick Martin, président du MEDEF

à franceinfo

« Ce ne seront pas les entreprises qui seront les variables d’ajustement. Si nécessaire, de manière exceptionnelle et temporaire, elles pourront apporter leur contribution, mais dans de petites proportions. S’il doit y avoir une surtaxe sur les entreprises, elle doit être très ciblée, raisonnable et uniquement pour 2025.« 

Le président du Medef doit en discuter mardi après-midi avec le Premier ministre à Matignon.L’une des options pour cette surtaxation serait d’augmenter l’impôt sur les sociétés à partir d’un certain niveau de bénéfice, afin d’affecter ainsi la « les grandes entreprises qui se portent bien ».

Parmi eux, un autre patron est prêt à participer à cet effort : Rodolphe Saadé, PDG de CMA CGM, champion français du transport maritime et de la logistique. « Si le gouvernement décidait d’une contribution exceptionnelle de solidarité des grandes entreprises, nous serions là »il se confie à Les échos. LIl met également en garde le gouvernement contre la modification d’autres taxes qui pourraient le désavantager par rapport à ses concurrents internationaux.

Aucun commentaire en revanche de la part des grandes entreprises énergétiques comme TotalEnergies ou Engie.Ils étaient dans le viseur du gouvernement précédent, pour leurs « super profits » réalisés au moment de la crise énergétique, lors de la flambée des prix en 2022. Bercy avait tenté de récupérer une part de la rente, mais cet apport des producteurs d’électricité n’a rapporté que 300 millions d’euros de recettes l’an dernier, au lieu des 12 milliards espérés.

DDans les cartons, l’exécutif sortant laisse un projet de taxe remaniée sur les grandes centrales électriques. Cette taxe est dénoncée par la fédération des entreprises concernées.Selon nos informations, ces dernières semaines, EDF a par exemple proposé d’autres options comme le versement de dividendes à l’Etat. énergie, lLe nouveau gouvernement pourrait également décider de taxer les rachats d’actions.



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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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