L’ancien maire de la ville des Hauts-de-Seine a demandé une réduction de peine à la justice et souhaite briguer un sixième mandat aux élections municipales.
Avait-il vraiment été pris au sérieux en mars dernier, lorsqu’il avait déclaré parisien être en train de « préparer les prochaines élections municipales » ? « Je dresse une liste pour licencier ceux qui sont là »il a prévenu. Après ces premières menaces, il aurait entamé la deuxième étape le 25 octobre en adressant à la justice une demande d’annulation de sa peine d’inéligibilité. « Patrick Balkany, via son avocat, a déposé le 25 octobre 2024 une demande d’augmentation de sa peine d’inéligibilité supplémentaire de dix ans »a indiqué une source judiciaire à l’AFP, confirmant une information de BFMTV.
Contacté par Le FigaroPatrick Balkany confirme et réitère sa volonté de briguer un sixième mandat municipal à Levallois Perret. Au-delà du fait qu’il souffre de son inactivité et considère la retraite comme « l’antichambre de la mortl’ancien maire se dit attendu par les Levalloisiens. « J’ai fait cette ville, j’en ai été maire et adjoint pendant vingt-cinq ans, j’y ai tous mes attaches. Je ne fais pas dix mètres sans qu’on m’arrête pour me dire que je dois revenir. Si l’homme leur manque, ils déplorent aussi – selon lui – la situation actuelle dans laquelle se trouve leur ville, dirigée depuis 2020 par la maire LR Agnès Pottier-Dumas. Si elle était l’attachée parlementaire et directrice de cabinet de Patrick Balkany, désignée par celui-ci pour lui succéder, leur relation semble s’être sensiblement dégradée.
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« Je n’ai pas été reconnu coupable de délits communaux »
En 2021, Patrick Balkany a été condamné définitivement à quatre ans de prison ainsi qu’à la privation du droit d’éligibilité pour une durée de dix ans. Le parquet national financier accuse le maire de Levallois-Perret et son épouse d’avoir dissimulé une villa sur l’île de Saint-Martin, un Riad à Marrakech, d’avoir sous-estimé leurs revenus, la valeur d’un moulin Giverny et de ne pas avoir payé l’ISF. depuis plus de cinq ans. Dommages estimés à 13 millions d’euros.
«Je n’ai pas été reconnu coupable d’infractions municipales. Dans les accusations, il n’y a aucun détournement de fonds publics. il souhaite le rappeler aujourd’hui. En effet, si la prise illégale d’intérêt existe bel et bien dans son casier judiciaire, elle n’est pas en cause dans ce cas précis. « Même si nous n’allons pas entrer à nouveau dans l’histoire, je ne vois pas pourquoi j’ai été condamné à une peine d’inéligibilité. » insiste-t-il. L’ancien élu poursuit sa diatribe : « C’est au peuple de choisir ses élus, pas au juge de dire si Marine Le Pen ou moi devons nous présenter au vote. »
Le Parquet National Financier (PNF) « étudiez votre demande puis saisissez le tribunal correctionnel » qui statuera à l’issue d’une audience à huis clos, a indiqué à l’AFP une source judiciaire.