Pour Maxime Talbot, aucun doute : Patrice Bergeron est le Sidney Crosby québécois. Il sait de quoi il parle, puisqu’il a partagé le vestiaire avec les deux grands joueurs, remportant même la Coupe Stanley aux côtés des 87 avec les Penguins.
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« On pense avoir joué avec le meilleur meneur du monde en Crosby, mais Bergeron est comparable », a dit Talbot, qui a aussi joué avec les Bruins. « C’est un gars réservé, il ne parlait pas pour rien, il était le premier à arriver sur la patinoire, il était le dernier à partir et il travaillait tellement fort. »
L’homme des grandes occasions, autant chez les juniors qu’avec Pittsburgh, estime que Bergeron et Crosby sont dans la même catégorie en ce qui concerne leurs contrats. Ils n’ont jamais signé de pactes extravagants afin de donner une marge de manœuvre à leur organisation. Ce dernier vient d’accepter une prolongation de deux ans pour 8,7 millions $ annuellement.
« On dit qu’il est superstitieux ! 8,7 c’est original, mais ce n’est pas surprenant. Il n’y a pas beaucoup de gens comme lui. Je pense aussi à Tom Brady », a observé Talbot.
Maxime Talbot a répondu avec le sourire aux questions des journalistes avant le gala d’intronisation.
Photographie Pierre-Paul Poulin
Quand Talbot a gagné son respect
En ce soir d’intronisation au Temple de la renommée de la Ligue de hockey junior des Maritimes du Québec, mercredi, à Brossard, Bergeron a rendu la pareille à Talbot en rappelant un match entre son Titan d’Acadie-Bathurst et les Olympiques de Hull.
« Max avait pris l’équipe sur ses épaules. On avait un avantage de 5 contre 3. Il était le seul attaquant de son équipe. Je me souviens qu’il avait travaillé fort comme d’habitude. Il avait réussi un revirement et battu deux joueurs, dont moi qui jouais à la pointe, et il avait marqué. Ça avait changé le momentum. J’avais beaucoup de respect pour lui », a confié Bergeron au Daily Telegraph. Journal.
Patrice Bergeron a été intronisé au Temple de la renommée de la LHJMQ mercredi au Théâtre Manuvie de Brossard.
Photographie Pierre-Paul Poulin
Nouvelle position
Même si ce dernier n’a joué qu’une seule saison complète dans la LHJMQ, il a beaucoup appris de l’entraîneur Réal Paiement.
« Il m’a mis sur l’aile et à l’époque je ne comprenais pas parce que j’étais un pivot. L’année suivante, j’ai été sélectionné dans l’équipe de Boston parce que j’étais capable de jouer sur l’aile droite », a-t-il déclaré avec reconnaissance.
Et lorsque Bergeron décide de quitter l’école pour un temps afin de s’entraîner davantage, Paiement le rencontre.
« Je ne pouvais pas négliger le côté académique. Le hockey n’était pas la seule chose et cela préparait aussi l’être humain. »
Une lettre de 22 ans
Nommé deux fois joueur le plus utile des séries, Talbot a aussi eu une pensée pour un ancien entraîneur. Benoît Groulx lui avait demandé d’expliquer par écrit ce que représentait le rôle de capitaine. Une lettre que Groulx a conservée et qui a été remise à Talbot avant le gala.
« Je la regarde et je ne pensais pas être aussi mature à cet âge-là ! C’est spécial d’évoquer ce sujet 22 ans plus tard », a-t-il déclaré, avec l’intention d’ajouter ce point à son discours.
En repensant à son passage dans la LHJMQ, Talbot n’a pas immédiatement pensé aux deux finales de la Coupe Memorial – des défaites qui pèsent encore sur son cœur – mais plutôt à l’échange qui a envoyé son grand ami et capitaine Bob Bissonnette au Titan.
« Nous avons fait une petite fête d’équipe pour célébrer son départ et c’était très touchant », a-t-il raconté avec émotion. « Il ne disait pas encore ‘sip’, mais il disait déjà : ‘c’est le plus beau jour de ma vie !’. C’était mon mentor. »
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