Invitée vendredi soir sur France 5, l’eurodéputé est revenue sur les raisons qui l’ont poussée à démissionner du bureau exécutif de Renaissance.
Sa position est très minoritaire au sein du bloc central. Invité de France 5 vendredi, au lendemain de sa retentissante démission du bureau exécutif de Renaissance, le député européen (Renew) Pascal Canfin a déclaré vendredi soir sur France 5 « pas d’accord sur les valeurs » promu par Emmanuel Macron, suite à la nomination de Michel Barnier à Matignon alors une équipe qui penche sérieusement vers la droite.
Alors que le président de la République avait exclu la possibilité d’envoyer rue de Varenne la candidate du NFP Lucie Castets, malgré la victoire très relative de la gauche aux législatives, l’ancien ministre délégué au Développement a jugé qu’il « Il aurait dû donner sa chance à la coalition issue de l’accord majoritaire, relatif, mais le moins minoritaire, après le 7 juillet, après la mobilisation extraordinaire des Français, dans le cadre du « front républicain ».
Emmanuel Macron a peut-être justifié sa décision au nom du « stabilité institutionnelle »Pascal Canfin aurait préféré, en l’absence d’une majorité claire au Palais Bourbon, qu’il « Il n’était pas nécessaire de nommer qui que ce soit, Lucie Castets ou qui que ce soit à Matignon »mais « faire exactement comme les autres démocraties européennes : nommer un précurseur, un négociateur, dont la vocation, avant de devenir Premier ministre, est de tenter de trouver une majorité ».
Et d’attaquer directement la stratégie du président de la République, qui a façonné, au fil des négociations, une équipe inédite entre la macronie et les Républicains : « C’est le péché originel de la situation actuelle. Cela n’est pas conforme au résultat démocratique du 7 juillet.» il a encore plaisanté.
Dans une équation politique baroque, où le Rassemblement national n’a pas empêché la nomination de Michel Barnier à Matignon, ses 126 députés ont entre leurs mains la survie du gouvernement. De quoi irriter un peu plus Pascal Canfin : « Nous ne pouvons pas avoir été élus à l’Assemblée nationale sur la base d’un « front républicain » par des électeurs de gauche et du centre pour aboutir au soutien et à la participation à un gouvernement qui ne dépend pas de la bonne volonté de Jordan Bardella et de Marine Le. Stylo. » « En termes de valeurs, ce n’est pas possible ». La veille, l’ancien directeur général de l’ONG WWF France avait déjà dénoncé « stratégie toxique » dans une lettre adressée à Stéphane Séjourné, patron du parti présidentiel.
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