Avant la ménopause, selon la Fondation Agir pour le cœur des femmes, « les grosses artères coronaires présentent des plaques athéroscléreuses molles, mal calcifiées, qui se déchirent et se recollent, ce qui provoque des symptômes fluctuants, comme des palpitations, un essoufflement ou des douleurs digestives. De plus, « ces caillots peuvent se détacher et bloquer davantage les petites artérioles à l’intérieur du muscle cardiaque, endommageant ainsi lentement le cœur ».
Comme l’explique l’Inserm, c’est lorsqu’on s’intéresse aux symptômes des accidents cardiovasculaires que les différences entre les femmes et les hommes sont encore plus visibles. Exemple avec syndrome coronarien aigu. Selon plusieurs études, les femmes seraient moins susceptibles de ressentir des douleurs thoraciques ou des sueurs mais, à l’inverse, davantage de douleurs entre les omoplates, d’essoufflements, de nausées ou de vomissements.
De plus, après la ménopause, les dommages à la microcirculation, évoqués plus haut, s’aggravent avec l’âge, l’hypertension ou l’excès de cholestérol. Les artérioles s’épaississent et se bouchent, le cœur se fatigue, ce qui peut conduire à une insuffisance cardiaque. « Cette maladie artériolaire distale explique la présentation atypique de l’infarctus du myocarde, malgré l’absence d’occlusion des gros coronaires. Ces lésions ne sont pas visibles à la coronarographie, examen qui ne révèle que des lésions des grosses artères coronaires. Détectable grâce à des examens particuliers, cette maladie artériolaire est néanmoins associée, selon la Fondation Agir pour le coeur des femmes, à un risque de mortalité aussi élevé que la maladie plus classique des grosses artères coronaires.
‘Atypique’. Voici un mot qui interpelle. Une méta-analyse a montré que les symptômes du syndrome coronarien aigu chez les femmes étaient présentés comme atypiques dans la littérature, alors même que cela touche potentiellement la moitié de la population mondiale ! « Cette symptomatologie, jugée atypique, conjuguée à la plus grande capacité des femmes en moyenne à ignorer la douleur, explique en partie le caractère souvent tardif de la consultation et, par conséquent, le retard de prise en charge qui peut pénaliser le pronostic », souligne l’Inserm.
Les femmes peuvent également être plus sensibles que les hommes aux effets secondaires de la radiothérapie et de la chimiothérapie. Ainsi, après des traitements anticancéreux, ils présentent un risque accru d’accident cardiovasculaire. Selon le RCSF, si les facteurs de risque sont les mêmes chez les hommes que chez les femmes, ils sont associés à un risque cardiovasculaire plus élevé chez les femmes. Le diabète, le surpoids, l’inactivité physique, le tabagisme, l’inactivité physique, l’hypertension et les antécédents familiaux « devraient sonner l’alarme car ils sont associés à un degré de risque plus élevé chez les femmes ».
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