Notre dossier :
Vous êtes directeur de recherche au CNRS, en partenariat avec l’institut de myologie créé par l’AFM-Téléthon depuis de nombreuses années. En quoi consiste votre travail ?
Nous sommes une dizaine dans l’équipe : doctorants, ingénieurs de conception et de recherche et chercheurs. Nous travaillons sur leévolution musculaire tout au long de la vie et dans un contexte pathologique, afin de développer une approche pharmacologique pour aider les gens avec dégénérescence musculairecomme c’est le cas avec myopathes.
Si nous parvenons à combiner la pharmacologie avec thérapie géniquenous aurons des traitements plus efficaces, plus rapides et mieux entretenus. Même si, pour l’instant, la thérapie génique n’est pas encore assez efficace pour être combinée et donc optimiser les traitements.
« Ce que l’on découvre peut et sera utile aux autres »
Pourtant, vous êtes plutôt optimiste quant à l’avancée de la recherche…
Oui. Nous ne pouvons pas encore le guérir, c’est vrai, mais nous trouvons des moyens d’améliorer considérablement le muscle afin que la thérapie génique soit plus efficace. Des progrès sont réalisés chaque jour, et nous le constatons par exemple avec de nouveaux traitements pour contrer Dystrophie musculaire de Duchenne. Le nouveau médicament est encore en phase de test et doit être amélioré, mais nous constatons déjà d’énormes différences chez les patients qui le prennent et voyons leur qualité de vie changer parfois complètement, comme c’est le cas du petit Sacha, qui est l’un de nos ambassadeurs cette année. année.
L’autre bonne nouvelle, c’est que toutes les recherches permettent d’avancer en parallèle sur d’autres maladies : ce que l’on découvre peut et sera utile à d’autres. Il est important de l’expliquer aux familles.