L’ESSENTIEL
- Le cancer colorectal (ou cancer du côlon et du rectum) affecte le gros intestin.
- Le cancer colorectal peut être guéri s’il est détecté tôt.
- La proportion de personnes ayant subi une coloscopie suite à un test positif de cancer colorectal a diminué à 82,6 % en 2020-2021, ce qui est inférieur à la référence européenne considérée comme « acceptable » de 85 %.
Selon une nouvelle enquête de Santé Publique France,La proportion de personnes ayant subi une coloscopie suite à un test positif de cancer colorectal est encore insuffisante.
Le cancer colorectal (ou cancer du côlon et du rectum) touche le gros intestin. Avec 43 000 nouveaux cas détectés chaque année et 17 000 décès associés, cette pathologie est la deuxième cause de mortalité par cancer en France.
Cancer colorectal : comment fonctionne le programme national de dépistage organisé ?
« Il existe sur notre territoire un programme national de dépistage organisé du cancer colorectal (PNDOCCR) dont l’objectif principal est de réduire la mortalité spécifique grâce à la détection et au traitement précoces des lésions », rappelle Santé publique France dans son rapport.
« Généralisé à l’ensemble du territoire national en 2008-2009, ce programme repose sur un test de détection de sang occulte dans les selles, proposé tous les deux ans à toutes les personnes âgées de 50 à 74 ans présentant un risque moyen de développer un cancer colorectal », poursuit l’agence sanitaire.
En cas de test positif (environ 4% des tests réalisés), une coloscopie complète doit être réalisée. Réalisée initialement par un test au gaïac (Hemoccult®), la recherche de sang occulte dans les selles est réalisée depuis 2015 par un test immunologique (FIT, Fecal Immunologic Test, OC Sensor®) qui se distingue par une plus grande simplicité d’utilisation et une meilleure sensibilité.
Cancer colorectal : « le temps nécessaire pour réaliser une coloscopie ne cesse d’augmenter »
« Santé publique France, en charge de l’évaluation épidémiologique du PNDOCCR, met à jour tous les 2 ans une trentaine d’indicateurs de performance de ce programme. Ils sont calculés aux niveaux national, régional et départemental et publiés sur son site internet », disent les experts en santé publique.
Cette nouvelle évaluation a donné lieu aux constats suivants :
– la proportion de personnes ayant un test de dépistage du cancer colorectal positif avait fortement augmenté au moment du changement de procédure en 2015. Elle est depuis en baisse constante (de 4,5% en 2016-2017 à 3,6% en 2020-2021).
– La proportion de personnes ayant subi une coloscopie suite à un test positif de cancer colorectal a diminué par rapport aux périodes précédentes et s’est établie à 82,6 % en 2020-2021, ce qui est inférieur à la référence européenne considérée comme « acceptable » 85 %. Douze régions françaises sur 17 ont une proportion inférieure à ce seuil en 2020-2021.
– Le délai médian pour réaliser une coloscopie suite à un test positif de cancer colorectal continue d’augmenter, passant de 62 jours en 2013-2014 à 84 jours en 2020-2021.
– Le taux de détection du cancer colorectal est de 1,8 pour 1 000 personnes dépistées (2,3 % chez les hommes et 1,3 % chez les femmes). Il est en baisse constante depuis le changement de dépistage (3 % en 2016-2017).
Le cancer colorectal peut être guéri s’il est détecté tôt.