Pas-de-Calais. Le squelette découvert sur un chantier n’est pas celui de la jeune femme disparue en 1967

« Le rapport d’analyse génétique vient d’être transmis, il conclut que le squelette découvert n’est pas celui de Fatima Abdesselam-Tani » par « comparaison par ADN mitochondrial avec l’ADN de membres de la famille », a indiqué vendredi le procureur Étienne Thieffry. « La recherche d’ADN nucléaire est vaine : l’exploitation des ossements n’a pas permis de recueillir de l’ADN « nucléaire » susceptible de dresser le profil génétique de la personne décédée », a-t-il ajouté. L’ADN nucléaire est transmis par les deux parents mais l’ADN mitochondrial (ADNmt) n’est hérité que de la mère.

Ces ossements ont été retrouvés le 20 juin par des archéologues sur le chantier de la future piscine municipale de Bully-les-Mines lors d’un diagnostic archéologique.

Peu après cette découverte, une source policière avait déclaré que ce squelette « pourrait être celui d’une femme âgée de 18 à 25 ans, dont le corps se trouvait à cet endroit depuis au moins 50 ans ».

L’enquête se poursuit pour identifier un squelette

Une enquête a été ouverte par la Brigade Criminelle de la Division de la Criminalité Organisée et Spécialisée (DCOS) du Service Interdépartemental de Police Judiciaire (SIPJ59).

Fatima Abdesselam-Tani n’a plus donné signe de vie depuis le mardi 4 juillet 1967, date à laquelle elle a quitté le domicile familial de Sains-en-Gohelle, une commune voisine, vers 19h30. Sa petite sœur Fredera, 69 ans, qui voulait croire à un « miracle », a enquêté toute sa vie sur cette disparition et colle encore des portraits de Fatima, une jeune brune aux yeux sombres, dans les rues de Bully-les-Mines pour alerter sur cette disparition. Elle n’a pas souhaité faire de commentaire dans l’immédiat.

L’enquête se poursuit pour déterminer à qui appartient le squelette, a indiqué le parquet.