Quittez le Liban maintenant, avertissent les ambassades. Face aux craintes grandissantes d’une guerre ouverte entre Israël et le Hezbollah libanais, plusieurs pays occidentaux ont lancé et réitéré ce samedi un appel à leurs ressortissants à quitter le pays après la multiplication des menaces de l’Iran et de ses alliés contre Israël. Ces dernières heures, ce sont Londres et Washington qui se sont montrés les plus pressants.
L’ambassade des États-Unis à Beyrouth a d’abord exhorté ses citoyens à prendre « tous les billets d’avion disponibles » pour quitter le pays. Malgré les suspensions et les annulations de vols vers Beyrouth, « des options de transport commercial pour quitter le Liban restent disponibles », a déclaré l’ambassade dans un communiqué.
« Nous encourageons ceux qui souhaitent quitter le Liban à réserver n’importe quel billet disponible, même si ce vol ne part pas immédiatement ou ne suit pas l’itinéraire de leur choix », a ajouté l’ambassade.
« Vas-y maintenant », dit Londres.
Le gouvernement britannique a également appelé ses citoyens à quitter le Liban « maintenant » « tant que les liens commerciaux restent possibles ». « Les tensions sont élevées et la situation pourrait se détériorer rapidement (…) Mon message aux ressortissants britanniques est clair : partez maintenant », a déclaré le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy.
Le ministère des Affaires étrangères a également exhorté les ressortissants britanniques présents au Liban à s’enregistrer auprès des services consulaires de ce pays afin d’être tenus informés de l’évolution de la situation par les autorités. Londres a également indiqué que du « personnel militaire » serait prochainement déployé « dans la région » pour fournir aux ambassades britanniques un « soutien opérationnel pour assister les ressortissants britanniques ». Des hélicoptères de la Royal Air Force étaient également « en alerte » en cas de besoin.
« Une extension du conflit n’est dans l’intérêt de personne, les conséquences pourraient être catastrophiques », a déclaré David Lammy, appelant à nouveau « à une désescalade et à une solution diplomatique ».
Paris et Stockholm conseillent de partir
Plus tôt dans la journée, la Suède avait également annoncé la fermeture de son ambassade à Beyrouth et appelé ses ressortissants à partir.
La France a de son côté également conseillé à ses ressortissants de quitter le territoire. Paris « réitère qu’il reste impérativement recommandé aux ressortissants français de ne pas se rendre au Liban, en Israël ou dans les territoires palestiniens », a indiqué le Quai d’Orsay.
« Nous avons ajouté des conseils à nos ressortissants de passage d’utiliser les vols qui existent actuellement pour rentrer en France », a indiqué Philippe Lalliot, directeur du centre de crise et de soutien du Quai d’Orsay, sur BFMTV.
Suspension des liaisons aériennes
Signe d’une inquiétude grandissante, plusieurs compagnies aériennes ont également suspendu leurs liaisons avec l’aéroport de Beyrouth, dont l’allemande Lufthansa jusqu’au 12 août. Air France et Transavia ont prolongé cette mesure jusqu’à mardi inclus, et Kuwait Airways interrompra ses rotations à partir de lundi.
Lufthansa a également suspendu ses vols vers Tel-Aviv jusqu’au 8 août.