Paris va ajouter un satellite espion à sa programmation militaire

Le ministère des Armées entend déployer un satellite d’observation militaire de nouvelle génération avant 2030, un complément au projet de loi de programmation militaire 2024-2030.
Le ministère des Armées entend déployer un satellite d’observation militaire de nouvelle génération avant 2030, un complément au projet de loi de programmation militaire 2024-2030 que le gouvernement présentera par voie d’amendement, a annoncé mardi le ministre Sébastien Lecornu.
« Je pourrai apporter la semaine prochaine un amendement gouvernemental à la loi de programmation militaire qui permettra d’inclure un satellite supplémentaire, Iris, dans cette loi de programmation militaire sans attendre 2030-2035 », a affirmé le ministre des Armées lors de les questions au gouvernement à l’Assemblée.
« C’est une bonne nouvelle pour notre souveraineté et pour notre service de renseignement », a-t-il déclaré.
Le projet de loi de programmation militaire (LPM), prévoyant une enveloppe de 413 millions d’euros sur sept ans pour les armées, sera examiné par l’Assemblée nationale à partir de lundi.
Deux satellites entre 2030 et 2035
Deux satellites espions français CSO sont actuellement en orbite. Un troisième, qui devait être lancé fin 2022 par une fusée Soyouz, est désormais « prévu pour 2024 », a rappelé le ministre. CSO-3 devrait enfin être lancé à bord d’une Ariane 6, le lanceur russe opéré depuis la Guyane n’étant plus disponible depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le projet LPM prévoyait jusqu’à présent que le programme Iris, qui prendra le relais de CSO, aboutisse à la mise en orbite de deux satellites entre 2030 et 2035. Concernant les satellites de communications militaires sécurisés en orbite géostationnaire (à 36 000 kilomètres d’altitude), le La loi de programmation militaire prévoit « des études pour la construction de la génération Syracuse 5 », a ajouté le ministre.
Un deuxième exemplaire de la génération Syracuse 4, le 4B, doit être lancé le 16 juin par la dernière fusée Ariane 5. La LPM note en revanche l’abandon d’un troisième satellite, Syracuse 4C.
« Il existe actuellement des pistes de travail sur des constellations en orbite basse (à quelques centaines de kilomètres d’altitude, ndlr) ou des achats de prestations », a affirmé Sébastien Lecornu, assurant que « nous gardons dans notre cœur la souveraineté sur les gros satellites en orbite haute ». notre propre savoir-faire ».
La LPM prévoit également le renouvellement des satellites de renseignement électromagnétique avec le programme Céleste, qui succèdera aux satellites Cérès.