Une femme de 30 ans a porté plainte pour viol contre une infirmière de l’hôpital Sainte-Anne (XIVe)et arrondissement de Paris), où elle séjournait, a-t-on appris jeudi de source policière.
La victime présumée, hospitalisée depuis trois semaines dans un service psychiatrique du groupe hospitalier, accuse une infirmière d’avoir profité du fait qu’elle était épuisée et faible, sous l’effet de médicaments, pour l’emmener dans une chambre sans système de surveillance.
Il aurait ensuite tenu des gestes et des propos déplacés, selon la plaignante, avant de la caresser, de l’embrasser puis de la violer, sans préservatif. Les faits qu’elle dénonce se seraient déroulés fin août.
Des « mesures conservatrices » ont été prises
La Brigade des délégations et enquêtes locales est en charge du dossier. Sollicité par l’AFP, le groupe hospitalo-universitaire (GHU) auquel appartient Sainte-Anne, a assuré que « le témoignage d’une agression sexuelle, survenue en milieu de soins, recueilli auprès d’une patiente a été pris très au sérieux par l’établissement ». « Plusieurs mesures conservatoires ont été immédiatement prises. Un protocole précis s’applique dans l’établissement dans les cas de cette nature, qui appellent à la vigilance de toutes les équipes », ajoute le GHU.
« Outre l’écoute et l’accompagnement des patients et de leurs familles dans leurs démarches, le professionnel en question est suspendu à titre conservatoire, ou, dans le cas d’un personnel intérimaire comme c’est le cas ici, ses missions auprès de son employeur sont annulées », explique-t-il, assurant que les faits avaient été « signalés au procureur de la République » et qu’une enquête interne avait été ouverte. « L’hôpital reste à la disposition de la justice », conclut-il.
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