Paris : un policier tire sur un homme armé d’un couteau dans le 20e arrondissement

Un policier a blessé un homme armé d’un couteau avec son arme de service ce mardi après-midi vers 16 heures boulevard de Belleville dans le 20e arrondissement de Paris. L’individu aurait été menaçant envers les policiers, même si les circonstances de l’intervention restent à élucider.

Selon les premières informations, un policier a d’abord tenté de neutraliser l’individu à l’aide de son pistolet à impulsion électrique mais celui-ci a continué à se montrer menaçant, la lame à la main. Un deuxième policier aurait ensuite fait usage de son arme à plusieurs reprises. Il aurait reçu trois impacts, au thorax, à la jambe gauche et au bras droit.

Présenté comme un SDF « un peu fou mais inoffensif »

Rassemblés devant le ruban qui interdit l’accès aux lieux des faits, sur le boulevard de Belleville, des hommes qualifient la victime de sans-abri du quartier qui « réclame 1 euro », « un peu fou mais inoffensif », pointant du doigt au banc près de l’endroit où il dort. « Il n’était pas menaçant ! » assurent Riyad, Islam-Eddine et Slim, qui indiquent qu’ils étaient à proximité. « Les policiers lui ont dit de jeter le couteau, de jeter le couteau, un policier a tiré avec le Taser, un deuxième a tiré avec le pistolet. Nous avons dit de ne pas le tuer, il est malade ! De toute façon, il y a une caméra qui a dû tout filmer», indiquent-ils en désignant un poteau au milieu du périmètre de sécurité.

Selon le parquet de Paris, vers 16 heures, la police nationale a été sollicitée par la police municipale suite à la présence d’un individu marchant sur la voie publique avec un couteau à la main et ne répondant pas aux sollicitations. Un équipage de la Brigade Territoriale de Contact s’est rendu sur place, a tenté en vain de lancer des sommations et d’utiliser un pistolet à impulsion électrique, avant d’utiliser son arme à feu. « A ce stade, le pronostic vital de l’homme est engagé », précise le parquet.

Deux enquêtes ont été ouvertes. L’un est confié à la 2e circonscription de police judiciaire, pour tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique. L’autre est confiée à l’IGPN, pour violences par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une incapacité de travail supérieure à 8 jours.