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Paris : un ancien professeur du lycée Stanislas jugé pour violences sur six élèves

Stanislas aura certainement fait beaucoup de bruit en 2024. Un ancien professeur d’internat de l’école privée catholique sera jugé ce lundi devant le tribunal judiciaire de Valenciennes (Nord) pour des violences commises entre 2013 et 2018 contre six élèves au sein de l’établissement parisien.

L’audience doit avoir lieu à 8h30 devant le tribunal correctionnel de Valenciennes, compétent en raison du lieu de résidence du prévenu. L’homme de 61 ans sera jugé pour des violences dénoncées par six anciens élèves des classes préparatoires de cet établissement du centre de Paris : « Coups de fouet, coups de pied, claques derrière la tête, plaquages ​​au sol, insultes, ainsi que contrôle psychologique », avait listé le parquet de Valenciennes en février.

Consultations d’images pédopornographiques

Cet ancien professeur d’internat, qui a exercé dans plusieurs établissements catholiques d’Ile-de-France, a également été mis en examen pour « viol et agression sexuelle par personne abusant de ses fonctions » pour des faits commis entre le 30 et le 1er juin.euh Le 22 juillet 2001 à Pontoise (Val-d’Oise), « au sein de l’internat Saint-Martin-de-France », contre un élève alors âgé de 17 ans. Dans cette affaire, le suspect a été placé « sous contrôle judiciaire », avec « interdiction d’entrer en contact avec la victime », selon le parquet.

L’ancien manager « conteste » à la fois les accusations de « viol et agression sexuelle » et de « violences », mais admet une « attitude autoritaire au regard des derniers faits reprochés », a rapporté le parquet. La direction de Stanislas a indiqué avoir « suspendu, puis licencié pour faute grave » cet homme en novembre 2018, « en raison du visionnage d’images pédopornographiques mettant en scène des mineurs » et avoir « simultanément signalé l’affaire au procureur de la République ».

Propos homophobes et anti-avortement

L’école avait été mise sous le feu des projecteurs par l’ancienne ministre de l’Education Amélie Oudéa-Castera, qui avait expliqué y avoir scolarisé ses trois fils en raison des « heures non sérieusement remplacées » dans l’enseignement public. Ce qui avait provoqué l’ire du personnel éducatif.

Un rapport du ministère de l’Education nationale, révélé peu après par Mediapart, mais antérieur à la polémique, pointe des « excès dans l’application du contrat d’association » de l’établissement avec l’Etat, citant par exemple l’obligation de suivre des cours de catéchisme. Mais aussi les « convictions personnelles » de certains catéchistes « sur l’avortement » ou « susceptibles d’être qualifiées pénalement sur l’homosexualité ».

Une enquête a été ouverte à l’automne 2023, notamment pour injure publique en raison de l’orientation sexuelle ou de l’identité de genre.

New Grb1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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