Paris. Tags sur la façade du journal Le Figaro : deux Moldaves arrêtés
Deux ressortissants moldaves ont été arrêtés dans la nuit de mercredi à jeudi après avoir déposé six étiquettes avec des cercueils sur la façade du quotidien Le Figaro en référence à la guerre en Ukraine, avons-nous appris de sources proches du dossier. Les étiquettes, réalisées au pochoir et à la peinture rouge, étaient accompagnées des inscriptions « Stop à la mort, Mriya, Ukraine ».
Tags similaires sur le bâtiment de l’AFP
Selon leurs premières déclarations, les deux suspects, en possession de passeports moldaves, ont affirmé avoir été payés une centaine d’euros pour réaliser ces tags, a ajouté l’une des sources proches du dossier. « Les bombes aérosols et les pochoirs ont été saisis », précise la même source. Les deux hommes ont été interpellés par la sûreté territoriale « pour dégradations lors d’une réunion et association de malfaiteurs », a confirmé le parquet. Six tags identiques ont été retrouvés jeudi matin sur la façade de l’Agence France-Presse.
Par ailleurs, mardi et mercredi, des tags réalisés au pochoir et à la peinture noire, représentant des avions Mirage en forme de cercueil avec l’inscription « Mirages pour l’Ukraine » – un visuel clairement inspiré d’un dessin publié dans Charlie Hebdo – ont été retrouvés dans plusieurs quartiers. de la capitale, selon une source policière. La Sûreté territoriale est chargée d’une enquête pour dégradations lors d’une réunion et association de malfaiteurs, a indiqué le parquet de Paris.
Des affiches comparables avaient déjà été découvertes lundi dernier au pied du siège de l’AFP. Ces tags font écho à plusieurs autres cas récents, dont certains ont fait l’objet d’une forte attention médiatique, liés à la guerre en Ukraine et entre le Hamas et Israël.
Une longue série depuis l’automne 2023
La semaine dernière, trois jeunes Moldaves, soupçonnés d’être les auteurs à Paris de tags représentant des cercueils portant l’inscription « soldat français en Ukraine », ont été mis en examen par un juge d’instruction. Ils ont été arrêtés près du ministère de la Transformation et de la Fonction publique avec des aérosols et des pochoirs.
Début juin, trois autres hommes de nationalité étrangère étaient soupçonnés d’avoir déposé des cercueils au pied de la tour Eiffel, mais ils n’ont pas été mis en examen à ce stade : ils ont été placés sous le statut plus favorable de témoin assisté. Les enquêteurs avaient démontré que l’une des personnes interpellées avait un lien avec un protagoniste de l’affaire des « Mains rouges » taguée dans la nuit du 13 au 14 mai sur le Mémorial de la Shoah à Paris.
En octobre, la découverte d’étoiles de David taguées sur des immeubles en région parisienne faisait craindre une contagion du conflit israélo-palestinien. Mais l’affaire, pour laquelle un couple moldave a été arrêté, a finalement été attribuée par les autorités françaises aux services de sécurité russes (FSB).