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Paris sous haute tension à quelques minutes de l’ouverture des Jeux


Pluie à Paris et sabotage du réseau ferroviaire français suscitent l’inquiétude à l’approche de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques vendredi soir, un défilé sur la Seine que les organisateurs promettent grandiose.

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« Ça ira ! » Pour que la réalité soit à la hauteur du titre officiel de l’émission, les autorités françaises devront se montrer plus actives que prévu vendredi.

La nuit précédente, les infrastructures du réseau ferroviaire avaient en effet été la cible de dégâts, notamment d’incendies criminels, dans plusieurs régions. « Une attaque massive visant à paralyser le réseau », a décrit la SNCF, selon laquelle les perturbations devraient « durer au moins tout le week-end » et affecter 800.000 voyageurs.

Parmi eux, sans doute beaucoup des 320 000 spectateurs attendus à la parade nautique des athlètes qui débutera à 19h30, pour la première cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques jamais organisée hors d’un stade, un enjeu de sécurité majeur pour la France et un pari des organisateurs et du CIO, validé par Emmanuel Macron. Les grilles du périmètre sont ouvertes aux spectateurs depuis 15h30

« Aucun impact »

Le Premier ministre français Gabriel Attal a appelé à la prudence concernant les auteurs et commanditaires : « L’enquête commence » sur cet attentat « préparé et coordonné ».

Dans un état d’esprit « colérique », sur la chaîne BFMTV, la ministre des Sports et des Jeux olympiques, Amélie Oudéa-Castéra, s’en est prise à ceux qui tentent de « saboter » les Jeux de « sportifs qui en rêvent depuis des années » : « Jouer contre les Jeux, c’est jouer contre la France ».

Quelques heures plus tard, au Comité olympique français (CNOSF), son ton était plus rassurant : « Nous n’allons pas nous laisser déstabiliser, nous avions anticipé tous ces scénarios, depuis des mois nous parlons des risques, des menaces, terroristes, d’extrême droite, d’extrême gauche, cyber, NRBC » (nucléaire, radiologique, biologique ou chimique).

Présent au relais de la flamme olympique au village olympique, le président du Comité international olympique (CIO), Thomas Bach, a réitéré sa « pleine confiance dans les autorités françaises ». L’attentat « n’aura aucune incidence sur la cérémonie », a promis la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo.


AFP

Outre la cérémonie d’ouverture, il faudra organiser le bon transport des délégations ce week-end.

La « Dream Team » américaine de basket est concernée : basée à Paris, elle doit se rendre à Lille en TGV pour affronter dimanche la Serbie en match d’ouverture du tournoi masculin.

Le tournage débute ce week-end à Châteauroux ; les compétitions de voile débutent dimanche à Marseille ; des matchs de football sont prévus en province…

Selon la SNCF, quatre trains étaient prévus avec des Olympiens vendredi. Trois ont circulé. L’équipe prévue le quatrième a dû être mise dans un autre train.

L’équivalent d’une semaine de pluie ?

Autre inquiétude, la pluie. Au fil des heures, le pessimisme des prévisionnistes ne cesse de grandir. Météo-France annonce désormais « de la pluie, venant de l’ouest pendant toute la cérémonie et qui pourrait s’intensifier » et évoque un scénario de « 7 à 15 mm de pluie », « ce qui correspondrait à environ sept jours de pluie pour le mois de juillet ».

Les pluies ont repris peu avant 18 heures et pourraient également mettre en péril la qualité de l’eau de la Seine avant les épreuves de triathlon la semaine prochaine.

Présentant un enjeu d’image fort pour la France, la cérémonie était placée sous haute protection, les risques terroristes et cyberattaques ayant été mis en évidence dans un contexte géopolitique très tendu avec les guerres en Ukraine et à Gaza.

Mardi, un homme russe d’une quarantaine d’années a été interpellé et placé en garde à vue, soupçonné d’avoir « organisé des événements susceptibles de conduire à une déstabilisation pendant les Jeux », selon le parquet de Paris, qui avait ouvert une enquête pour « intelligence avec une puissance étrangère en vue de provoquer des hostilités en France ». Le Kremlin a indiqué vendredi n’avoir « aucune information » sur cette arrestation.

L’hypercentre de Paris est entièrement fermé depuis plusieurs jours, accessible uniquement aux personnes accréditées ou munies d’un QR Code. Les 85 bateaux qui transporteront les délégations sont soumis à une surveillance étroite.

Jamais autant de forces de police n’ont été mobilisées, avec 45 000 policiers et gendarmes déployés, 2 000 agents de sécurité privée, 1 000 policiers municipaux parisiens, un contingent de 10 000 militaires.

Lady Gaga et Aya Nakamura ?

Une centaine de dignitaires sont attendus dans la tribune officielle, sur le parvis du Trocadéro, face à la tour Eiffel, d’où ils suivront le défilé.

En milieu d’après-midi, Emmanuel Macron a commencé à accueillir quelque 85 chefs d’État et de gouvernement étrangers à l’Élysée pour une réception avant la cérémonie.

Le réalisateur Thomas Jolly travaille sur ce projet depuis 18 mois. S’il a avoué vouloir promouvoir la culture et la diversité françaises, le contenu est gardé secret autant que possible.

Tout ce que l’on sait, c’est que le défilé des bateaux des délégations sera ponctué de douze scènes jusqu’à l’ouverture officielle des Jeux puis l’allumage de la flamme, portée vendredi par les stars américaines Snoop Dogg et Pharrell Williams dans le département voisin de la Seine-Saint-Denis.

Depuis des mois, les questions fusent autour de l’identité des chanteuses : Céline Dion, Lady Gaga sont à Paris. Aya Nakamura, la chanteuse francophone la plus écoutée au monde, prendra le micro lors de la cérémonie.

Le suspense est encore plus grand quant à l’identité du dernier relayeur, même si la triple championne olympique Marie-José Pérec fait figure de favorite.

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Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr
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