Paris poursuit son retrait sur fond d'incertitudes politiques et d'avertissements, coup de projecteur sur Jerome Powell, attendu au Congrès
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Paris poursuit son retrait sur fond d’incertitudes politiques et d’avertissements, coup de projecteur sur Jerome Powell, attendu au Congrès

Paris poursuit son retrait sur fond d’incertitudes politiques et d’avertissements, coup de projecteur sur Jerome Powell, attendu au Congrès

La Bourse de Paris a subi mardi sa troisième séance consécutive de baisse, même si à New York, le S&P 500 a enregistré hier un nouveau record, le 35e depuis le début de l’année. L’indice phare de Wall Street pourrait en établir un autre, en fonction de ce que dira Jerome Powell, lors de sa comparution devant la commission bancaire du Sénat américain à 16 heures. Lors de son audition semestrielle au Congrès, le président de la Réserve fédérale pourrait donner quelques indications sur le moment où lui et ses collègues du FOMC pourront abaisser les taux d’intérêt. C’est en tout cas ce qu’espèrent les investisseurs.

Vendredi dernier, le rapport mensuel sur l’emploi, avec sa hausse du taux de chômage et la modération des salaires, plaidait en faveur d’un assouplissement en septembre. Si l’indice des prix à la consommation, publié dans deux jours, montre que l’inflation a continué de baisser en juin, la Fed aura une voie plus claire pour commencer à assouplir sa politique monétaire. Le premier jour d’audition (le deuxième étant demain, ndlr) reste le point le plus important, car il nous permet de saisir le ton général et les messages clés. Certains s’attendent à ce que Powell soit prudent quant à l’évolution des prix et demande aux législateurs d’être patients jusqu’à ce que la Fed rassemble suffisamment de preuves que l’inflation est en voie d’atteindre son objectif de 2 %, a commenté Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote. Mais il pourrait être légèrement plus optimiste et prêt à réduire les taux d’intérêt plus tôt que prévu, soulignant le ralentissement de la croissance économique et l’affaiblissement du marché du travail. « L’outil FedWatch développé par CME Group estime la probabilité d’un assouplissement en septembre à plus de 75 %.

Les contrats à terme américains sont stables, voire en légère hausse. A Paris, le CAC 40 perd 0,55% à 7.585,85 points à mi-séance dans un chiffre d’affaires de 700 millions d’euros.

La pression de Moody’s

Si aucun bloc politique n’a obtenu la majorité absolue aux législatives (les investisseurs craignaient que le Rassemblement national ou le Nouveau Front populaire n’y parviennent), l’équation pour déterminer qui gouvernera le pays aux côtés d’Emmanuel Macron s’avère complexe. Une période d’incertitude prolongée s’ouvre, notamment pour le rétablissement des finances publiques aux normes bruxelloises, alors que la gauche et les macronistes sont en pleine négociation pour tenter de réunir une coalition. Les résultats des élections signifient que la France est susceptible d’éviter une expansion budgétaire importante et non financée que deux des trois principaux groupes politiques avaient prévue. (le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire, ndlr). Mais cela signifie aussi que la France a très peu de chances de parvenir à réduire son déficit comme l’exigent les règles européennes et que les perspectives politiques sont également instables. Par conséquent, nous nous attendons à ce que les écarts de taux entre les obligations françaises et allemandes restent plus élevés qu’ils ne l’étaient avant la dissolution. « , souligne Capital Economics.

Au lendemain de S&P, c’est au tour de Moody’s de monter au créneau. L’agence de notation a prévenu la France qu’un éventuel abrogation de réformes, comme celles sur la libéralisation du marché du travail et celle sur les retraites, ou une moindre détermination à ramener le déficit à un niveau acceptable (il était à 5,5% du PIB en 2023, alors que le traité de Maastricht le plafonne à 3%) pourrait avoir un impact négatif sur sa note, actuellement à Aa2.

Double avertissement

Dans l’actualité corporate, Dassault Systèmes a perdu 4,2% après avoir abaissé son objectif de résultat annuel en raison du report de «  contrats majeurs  » au deuxième trimestre. Alors que l’éditeur de logiciels visait une croissance de son chiffre d’affaires total de 8% à 10% à taux de change constants, il ne s’attend désormais qu’à une hausse de 6% à 8%.

La chute est plus douloureuse pour Verallia, qui révise aussi ses ambitions pour 2024. Le fabricant d’emballages en verre recule de 14% après avoir annoncé lundi soir qu’il réduisait son objectif d’excédent brut d’exploitation ajusté (autour de celui de 2022 à 866 millions d’euros contre environ 1 milliard visé jusqu’alors), en raison de la reprise de l’activité. plus lent que prévu « .

Positivement orienté, Carmat gagne près de 3%, la société medtech spécialisée dans la production du coeur artificiel Aeson ayant annoncé que son chiffre d’affaires semestriel de 3,2 millions d’euros dépassait déjà les ventes réalisées sur l’ensemble de l’année 2023.

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