Paris : mobilisation contre le licenciement d'une « dame pipi » accusée d'avoir pris un euro pourboire
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Paris : mobilisation contre le licenciement d’une « dame pipi » accusée d’avoir pris un euro pourboire

Paris : mobilisation contre le licenciement d’une « dame pipi » accusée d’avoir pris un euro pourboire

Mot contre mot autour d’une pièce d’un euro. En novembre dernier, une femme de ménage de la gare Montparnasse récupérait une pièce d’un euro déposée par un usager. Les pourboires étant interdits par la loi pour la profession, le salarié a finalement été licencié « pour faute grave », une semaine plus tard, par la société 2theloo, gestionnaire des toilettes de plusieurs gares parisiennes en tant que sous-traitant de la SNCF, qui l’accuse d’avoir volé cette pièce. Contactée, la SNCF a indiqué qu’elle n’avait « qu’un devoir de vigilance à l’égard de sa concession 2theloo » et qu’elle avait « contacté sa concession pour s’assurer du bon respect des droits du salarié ».

Indigné par cette décision, le député LFI de Seine-Saint-Denis Thomas Portes a décidé de lancer une pétition afin de réintégrer la femme de ménage et d’exiger que l’entreprise lui verse rétroactivement son salaire. À ce jour, la pétition a recueilli plus de 33 000 signatures. « Licenciement pour faute grave, sans indemnité. Sa faute ? Ayant accepté un pourboire d’un euro d’un client », indique la pétition.

« Pas de rappel à l’ordre depuis 10 ans »

« Après 10 ans de service, sans aucune faute, un salarié est jeté à la poubelle comme un Kleenex », dénonce Thomas Portes sur X (ex-Twitter). Qui ajoute : « Ce licenciement est inacceptable ». Cette employée, mère célibataire de deux enfants, travaillait dans l’entreprise depuis près d’une décennie. « Cela faisait 10 ans qu’il n’y avait pas eu de rappel à l’ordre chez cette personne », assure le député. Aujourd’hui, l’ex-gouvernante a engagé une procédure prud’homale pour contester son licenciement.

Richard Bloch, son défenseur syndical, explique : « Nous demandons le paiement d’indemnités de départ, le paiement d’un préavis, des indemnités de départ sans cause réelle et sérieuse, ainsi que des dommages et intérêts car l’entreprise a mis quatre mois à fournir les documents relatifs à la rupture du contrat de travail. contrat, cette dame ne peut donc pas venir à France Travail pour percevoir une indemnité de chômage. »

Dans le cadre de la procédure engagée devant les prud’hommes, le bureau de conciliation se réunira le 16 septembre à Paris et, par la suite, s’il n’y a pas de conciliation, ce sera au tour du bureau de jugement de faire son travail, lors du plaidoirie du cas. Un conflit avait déjà opposé les « dames pipi » à la société 2theloo en 2015.

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