Le fossé s’élargit un peu plus entre les Européens et Donald Trump. Alors que le président américain menace d’appliquer des tâches de douane élevées contre l’ancien continent et critique l’Ukraine, soutenue par l’UE, certaines capitales ont décidé de riposter sur un autre sujet. L’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie ont donc « salué » le plan arabe pour Gaza samedi qui présente « une voie réaliste vers la reconstruction de Gaza », dans un communiqué de presse conjoint. Les antipodes de la vidéo surréaliste louée par Donald Trump.
« S’il est mis en œuvre », ce plan promet « une amélioration rapide et durable des conditions de vie catastrophiques des Palestiniens vivant à Gaza », selon cette déclaration des ministres étrangères de ces pays diffusés à Berlin. Il intervient après l’adoption formelle du plan arabe par l’organisation de coopération islamique. L’initiative arabe est une réponse à celle du président américain Donald Trump pour prendre le contrôle du territoire palestinien et expulser ses habitants.
Sortir du Hamas
L’OCI, qui représente le monde musulman, avait appelé dans le processus « la communauté internationale et les institutions de financement international et régional pour fournir rapidement le soutien nécessaire à ce plan ». Préparé par l’Égypte, il prévoit de reconstruire la bande de Gaza, détruite par 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, sans déplacer ses 2,4 millions d’habitants.
Le plan de facto range le Hamas et prévoit un retour de l’autorité palestinienne, chassé du territoire en 2007 par le mouvement islamiste palestinien. Cependant, il a été rejeté par Israël et critiqué par les États-Unis. « Il est clair pour nous que le Hamas ne devrait plus gouverner Gaza ou constituer une menace pour Israël », ont déclaré les ministres européens.
« Nous accueillons les efforts sérieux de toutes les parties prenantes impliquées et apprécions le signal important que les États arabes ont envoyé en développant conjointement ce plan de relance et de reconstruction », ont-ils déclaré. Ils ont ajouté à « travailler avec l’initiative arabe, les Palestiniens et Israël pour aborder ces questions ensemble, y compris la sécurité et la gouvernance ».