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Paris. Clément Méric, Palestine et Kanak… Des milliers de manifestants malgré la pluie

Des milliers de personnes ont défilé samedi dans les rues de Paris, malgré la pluie, dans un unique cortège en hommage au militant d’ultra-gauche Clément Méric tué il y a onze ans, en soutien aux peuples palestinien et kanak.

La manifestation a démarré en début d’après-midi depuis la place de la République, derrière une banderole « Pour Clément, continuons le combat ». Jeune militant antifasciste, Clément Méric, 18 ans, est décédé le 5 juin 2013 dans la capitale aux mains de skinheads d’extrême droite. Chaque année, de nombreux groupes antifascistes honorent sa mémoire et dénoncent la montée de l’ultra-droite.

Cette année, en raison de l’actualité, ils ont été rejoints par des militants pro-palestiniens dénonçant les bombardements israéliens sur la bande de Gaza et des partisans des indépendantistes néo-calédoniens, théâtre récent de violentes émeutes. Au milieu d’une mer de parapluies, des drapeaux de la Lutte Ouvrière, du NPA ou Solidarité Antifasciste ont émergé, ainsi que des banderoles « Palestine libre », « Stop au génocide » ou « Jeunesse de Kanaky assassinée par les racistes et les colonialistes ». milices ».

Convergence des luttes

« Nous sommes ici pour nous souvenir des combats de Clément et nous continuons à descendre dans la rue contre les idées d’extrême droite », a déclaré Hamza, un jeune militant de l’Action Antifasciste (AFA) Paris-Banlieue. « C’est aussi une manière de mener nos combats (…) contre l’impérialisme, l’anticolonialisme », a-t-il poursuivi. « nous sommes investis dans la cause palestinienne, avec les Kanaks (…) c’est une continuité ».

« Nous sommes ici pour dénoncer du mieux que nous pouvons le génocide qui se déroule actuellement » à Gaza, a déclaré une manifestante, Iman Guedmani, « (…) tous les gouvernements ferment les yeux ». Depuis plusieurs jours, des milliers de personnes manifestent quotidiennement à Paris et dans la région en soutien à la population de Gaza, sous les bombes de l’armée israélienne.

Croisé dans le même cortège, Samuel Lapacas, un étudiant, s’est opposé au projet de réforme électorale du gouvernement, dénoncé par les indépendantistes, qui a mis le feu aux poudres en Nouvelle-Calédonie. « Pour nous, il s’agit d’une remise en cause de notre identité et de notre pouvoir politique », a-t-il estimé, « toute la citoyenneté calédonienne est balayée par l’attitude extrême du gouvernement ». Les émeutes qui ont éclaté à la mi-mai sur le territoire français du Pacifique Sud ont fait 7 morts, dont deux gendarmes, des centaines de blessés et causé d’immenses dégâts.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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