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Transport. Nouvelles destinations, nouveau design… La SNCF accélère la cadence sur Ouigo

«Nous avons décidé de passer à la vitesse supérieure», a déclaré ce vendredi Jérôme Laffon, directeur de Ouigo. Lancée il y a 11 ans, l’offre low-cost de la SNCF a fait ses preuves et porte de nouvelles ambitions. « Aujourd’hui, les Ouigos représentent 20 % de l’offre de grande vitesse, l’objectif est de passer à 30 % d’ici 2030 », a annoncé Alain Krakovitch, directeur de TGV-Intercités.

Nouvelles gares desservies

Pour créer huit millions de places supplémentaires, la compagnie ferroviaire va augmenter son nombre de trains Ouigo de 38 à 50 d’ici 2027. « Nous passerons de 68 à 75 gares desservies d’ici 2027 », a précisé Alain Krakovitch. De nouvelles destinations seront proposées comme Paris-Hendaye qui verra le jour en décembre 2025 et passera par Bordeaux, Dax, Bayonne, Saint-Jean-de-Luz et Biarritz. Certaines dessertes seront également renforcées, comme Paris-Lyon et Paris-Strasbourg, qui passeront à trois allers-retours par jour d’ici 2027 contre deux aujourd’hui. Le Paris-Rennes passera également à trois allers-retours (contre deux actuellement), à partir de décembre 2025. Et le Paris-Bordeaux, qui compte déjà quatre allers-retours quotidiens, bénéficiera d’un supplémentaire grâce à la ligne Paris-Hendaye à la fin de 2025.

Les trains vers le Languedoc seront également renforcés, même si on ne sait pas dans quelles proportions. Et s’il existe aujourd’hui un Ouigo qui relie Lille à certaines gares d’Île-de-France, la Gare du Nord à Paris sera bientôt desservie. Enfin, le développement de liaisons entre grandes villes régionales sans passer par Paris est également étudié.

Un taux d’occupation moyen de 90%

Si l’objectif de la SNCF est de capter 30 % de nouveaux voyageurs Ouigo d’ici 2027, elle ne le fera pas sans des tarifs attractifs. Selon une étude de la Fnaut (Fédération nationale des associations d’usagers des transports) dévoilée la semaine dernière, 84 % des non-usagers du train trouvent les prix excessifs. Selon la Fnaut, le prix du Ouigo est passé de 23 euros à 31 euros entre 2018 et 2022. Mais en 2023 et 2024, ils ont été gelés. « Malgré une augmentation de 17 % de nos coûts au cours des deux dernières années. Mais nous avons décidé de ne pas les répercuter sur les clients », explique Alain Krakovitch. Selon lui, 50 % des clients Ouigo achètent leur ticket à moins de 30 euros et 80 % des clients paient moins de 50 euros.

Quant au confort, parfois spartiate dans ces trains, la SNCF promet des efforts avec 10 % d’espace bagages en plus dans les trains Ouigo, de nouveaux sièges plus agréables, des prises individuelles et un « espace détente » pour se dégourdir les jambes. dans deux voitures par train.

Petits gestes écolos, des crochets à vélos feront également leur apparition (jusqu’à 16 par train) et l’eau du lave-mains sera recyclée.

Des nouveautés qui devraient encore séduire les clients Ouigo déjà nombreux : « Le taux d’occupation moyen des Ouigos est de 90 %. Et nous gagnons de l’argent avec un taux d’occupation de 85% », explique Alain Krakovitch.

William Dupuy

Independent political analyst working in this field for 14 years, I analyze political events from a different angle.
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