Les Jeux Paralympiques se termineront le 8 septembre dans un Stade de France dansant au son de 24 DJ français. A l’image de la grande fête que furent Paris 2024. Dans des stades pleins et bruyants, le public a célébré les para-athlètes pour ce qu’ils sont : des sportifs de haut niveau. Huit d’entre eux nous ont particulièrement marqués par leurs performances, les émotions qu’ils ont transmises et leurs messages de paix et de solidarité.
« Il y aura un avant et un après les Jeux paralympiques »Tony Estanguet avait promis avant ces Jeux, de vendre une « révolution de l’inclusion ». Ces onze jours de compétition auront sans doute changé les choses, notamment dans la compréhension du handicap, mais la médiatisation et l’engouement sans précédent autour de ces Jeux paralympiques ne doivent pas donner lieu à une autosatisfaction de courte durée. La perception du handicap dans la société, après le spectacle, mettra beaucoup de temps à changer.
Et les chantiers sont nombreux. Investir dans les clubs de handisport, qui pourraient voir affluer des centaines de candidats dans les semaines à venir. Accélérer l’accessibilité des personnes à mobilité réduite dans les villes. Pour les personnes en situation de handicap sensoriel, cognitif et intellectuel, dans le numérique et au travail. Pour mettre un terme, à terme, aux discriminations et à notre société validiste, qui considère les personnes valides comme la norme, voire un idéal à atteindre.
Les athlètes des Jeux paralympiques, qui célèbrent de grands champions et font la part belle aux handicaps physiques (alors que 80% sont invisibles), ne sont pas représentatifs des personnes handicapées. Mais leur héritage doit être un pas en avant pour tous, pour que Paris 2024 ne soit pas qu’une parenthèse enchantée.
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