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«Parfois, ils nous ont rendus fous», soupire Luis Enrique.


L’entraîneur parisien livre son analyse après la courte victoire contre Gérone, mercredi en Ligue des champions.

Le match : « Au début, le match était lourd, c’était dur pour nous car nous étions imprécis. Avec tout ce que représente cette compétition dans un club comme le nôtre, nous avons raté beaucoup de choses et Gérone a bien défendu et a montré pourquoi ils ont terminé troisièmes du championnat espagnol, une équipe qui joue mieux que certains des trois et deux chapeaux (Gérone vient du chapeau 4, ndlr). Je comprends nos imprécisions. Le rythme était meilleur en deuxième mi-temps, deux ou trois bonnes occasions mais nous n’avons pas marqué. Et alors que nous pensions terminer sur un nul, le but de Nuno Mendes est arrivé… Le public était là jusqu’à la fin, et nous aussi. »

Les raisons des difficultés offensives : « Manque d’efficacité ou de création ? On a marqué six buts à Montpellier, quatre de moyenne, on a tiré 26 fois ce soir… C’est le football. Ce serait injuste de voir les problèmes là où je n’en vois pas. Gérone a fait une première mi-temps de haut niveau et on a été supérieurs après la pause. Si on regarde les occasions et les Expected goals, c’est très favorable. On n’a pas été efficaces, mais c’est le football. »

Marco Asensio remplacé à la fin de la première mi-temps : « Il est blessé. Il a ressenti un pincement et nous allons faire les examens nécessaires. Le club donnera les informations en temps voulu. Il jouait à un très haut niveau, c’est dommage, on ne veut pas voir de joueurs blessés mais c’est le football. Des détails ? J’ai arrêté mes études de médecine la première année, donc je ne peux pas vous en dire plus. »


Commencer par une victoire est toujours important.

Luis Enrique

Bilan, avec une victoire pour commencer : « Commencer par une victoire est toujours important. Mais je ne sais pas encore si je peux évaluer si nous pouvons terminer dans les huit premiers (les huit premiers vont en huitièmes de finale, les équipes classées de la 9e à la 24e place jouent les play-offs, NDLR). Nous avons le pire calendrier. Mais nous avons au moins autant d’envie que les autres. Finir dans les huit premiers ou les 24, ce sont les performances qui le diront. Je ne peux pas le prédire. Il y a 36 équipes et 36 calendriers différents. »

Nuno Mendes : « Plus offensif après la pause ? Il a joué de la même manière en première et deuxième mi-temps. C’est un joueur incroyable en attaque mais aussi en défense. L’équilibre est important dans une équipe. Et Nuno est plutôt en retrait effectivement. On a besoin d’une série d’éléments pour qu’il puisse rentrer dans le cœur du jeu. »

Les changements : « On a toujours la même idée du jeu. Il y avait des joueurs qui n’ont pas joué à leur niveau habituel en première mi-temps. C’était plus fluide en deuxième. Les changements nous ont apporté plus de fraîcheur et de force, plus de rythme, c’est pour ça que je suis payé, pour prendre ce genre de décision. »

Contre-pression : « C’est l’une des caractéristiques de toutes les équipes qui ont la possession du ballon. Nous en avions 70 %. Lors de leurs prochains matchs de Liga ou de Ligue des Champions, vous verrez leur possession du ballon… Nous sommes une équipe difficile à affronter si nous pratiquons ce type de contre-pressing. Mes équipes ont toujours essayé de jouer un beau football, avec beaucoup de courses. Nous le faisons sans pré-saison. Imaginez avec une pré-saison… »


Nous avons souffert.

Luis Enrique

Son message à Michel à la fin du match : « Je lui ai dit que j’avais plus souffert pendant l’accouchement (sourire). J’ai beaucoup souffert parce que j’avais envie de gagner mais ça nous a coûté d’être dangereux en première mi-temps. On a raté des occasions. On a souffert. Je l’ai félicité. »

Bradley Barcola : « Je suis très satisfait de la performance de tous mes joueurs. Bradley est toujours le même joueur, génial. Tout le monde l’idolâtrait il y a deux semaines… Je suis content mais je ne fais pas de comparaison (la question portait sur son rôle après le départ de Mbappé, NDLR). J’aime l’attitude de mes joueurs, qui se donnent à fond jusqu’au bout. »

Gérone : « Le ballon ne leur a pas brûlé les pieds. On a bien pressé mais ils nous ont rendu fous par moments. Ils n’ont rien lâché. Je savais qu’ils n’étaient pas une vraie équipe du Chapeau 4. Je suis sûr qu’ils auront la possession lors des prochains matches. Ils ont une chance de passer la compétition. Ils ont perdu cinq titulaires. Mais l’équipe a été à la hauteur. (…) C’est clair pour moi, ils ont une chance de se qualifier. J’aurais pu penser que ce serait difficile pour eux. On a eu des occasions au début, ça aurait été plus dur pour eux si on avait marqué. Mais ils ont une idée très claire du jeu. Ils peuvent se qualifier. Ils ont un calendrier difficile, mais avec leur idée du jeu et leur entraîneur, ils peuvent y croire. »

Commentaires recueillis lors d’une conférence de presse

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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