Para-triathlon : Jules Ribstein et Alexis Hanquinquant seuls dans la Seine
Un poulet en guise de chapeau, un carnet en main, Philippe tente d’expliquer au public, nombreux au bord des routes malgré la rentrée, le déroulement de chaque course de paratriathlon.
Mais, avec 11 compétitions dans la même matinée et jusqu’à 6 catégories à cheval ou à pied en même temps, il fallait être très concentré pour tout comprendre : « Là, ce sont les premiers du PTS5 et, juste derrière, les 5c’est PTVI féminin”, explique le quinquagénaire en français et en anglais pour satisfaire les supporters britanniques. Certaines annonces sont plus réussies, comme lorsque Philippe crie :« Alexis Hanquinquant arrive en vélo, il a déjà plus d’une minute d’avance ! »
Jules Ribstein en or malgré l’inquiétude
Seul au monde, le Français a profité d’un bain de foule permanent pour remporter son deuxième titre paralympique (PTS4), acquis très tôt lorsqu’il a dominé la natation dans la Seine avant d’accroître son avance. Porte-drapeau français, dans les derniers relayeurs de la flamme olympique puis paralympique, Alexis Hanquinquant renforce lui aussi, avec cette victoire, sa notoriété.
Le grand public découvre le parcours de cet ancien maçon, victime d’un accident du travail en 2010, lorsqu’un engin de chantier lui est tombé sur la jambe droite. Quarante opérations et une amputation plus tard, l’ancien boxeur a repris le sport en piscine, avant que l’achat d’une prothèse ne lui permette d’ajouter le vélo et la course à pied pour devenir le triathlète indétrônable qu’il est depuis cinq ans et 28 courses.
Après l’arrivée, lundi 2 septembre, Alexis Hanquinquant a dû interrompre les questions des journalistes lorsqu’un certain Jules Ribstein, tout fou en l’air, s’est jeté sur lui en criant de joie. Le Strasbourgeois de 38 ans était encore sur un petit nuage, deux heures après sa victoire dans la catégorie PTS2.
Amputé au niveau du fémur gauche depuis un accident de moto en 2008, Jules Ribstein, quadruple champion du monde, était aussi le grand favori de sa course. Mais pour conquérir l’or, il a dû lutter contre une grande anxiété, qui l’a presque fait vaciller : « Ces derniers jours, j’étais au plus haut de la tension. Ce matin, j’avais les jambes en coton, je n’étais pas du tout en forme. Mais cela rend ce titre encore plus beau. »
Cette matinée festive sur les bords de Seine a offert deux médailles supplémentaires au clan français. Et même quatre, avec ces deux duos accompagnateurs-athlètes déficients visuels. Thibaut Rigaudeau accompagné de Cyril Viennot et Antoine Perel avec Yohan Le Berre ont fait preuve d’une belle synchronicité dans les trois épreuves pour arracher respectivement l’argent et le bronze.
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