Paname Meilleur Joueur et Youssouf Fofana pour un acteur et bâtisseur de football

Les chiffres parlent d’eux-mêmes, plus d’un million de licenciés de football ont moins de 20 ans, dont la moitié a entre 7 et 12 ans. Alors oui, le football continue de faire rêver et d’affronter les enjeux d’une société parfois trop individualiste et tournée vers la surconsommation de modèles et d’influenceurs pour une jeunesse en perte de repères.

En Ile-de-France et particulièrement en Seine-Saint-Denis, le talent est là, tout comme les valeurs de combativité, de vivre ensemble et de dépassement de soi. Solidarité, passion et transmission ont conduit l’international français Youssouf Fofana à rester fidèle à la cérémonie Paname Best Player qui, pour sa quatrième édition, a contribué à transmettre des messages puissants et à créer cette passerelle essentielle entre le monde amateur et le monde professionnel. Le tout sous l’oeil bienveillant du photographe du soir Ferhat qui suit tous nos jeunes champions et fait la promotion des clubs franciliens.

Comme le rappelle le maître de cérémonie Smaïl Bouabdellah qui rêvait lui-même d’une belle carrière avant d’être stoppé par une blessure qui l’a vu vivre autrement sa passion, le monde amateur et le football professionnel travaillent et grandissent ensemble.

La soirée du 20 mai au Cinéma Gaumont de Saint-Denis a rappelé combien la Seine-Saint-Denis restait active et comment l’Île-de-France était une région capitale, vitrine d’un sport qui éduque et construit.

Fondé par Abesse Saadi, Le Paname Best Player met en avant cette ambition nécessaire d’un football qui reprend du terrain, notamment celui du respect, du goût de l’effort, de la diversité et de l’inclusion. Autant de thèmes et de prix remis par des personnalités de premier plan et des spectateurs de renom dont Rio Mavuba, Steeve Marley et Luis Fernandez en présence du Président du Conseil Départemental Stéphane Troussel qui a déclaré être « une fois de plus très heureux de voir cette aventure se poursuivre ici en Seine ». -Saint-Denis en cette année olympique qui montre à quel point nous sommes mobilisés et en soutien à la jeunesse pour avec toutes les équipes et notamment Nassredine Yahya continuer à faire passer le message. Espoir et talent.

Oui, les territoires sont d’incroyables viviers de talents avec une région qui voit ses acteurs irriguer les champs bien au-delà de l’Hexagone. Les Franciliens des quartiers et de tous les départements sont présents dans tous les grands championnats.

Devenir un grand champion peut être un rêve mais le message qui est transmis et compris lors de la cérémonie est d’en faire un objectif, de travailler dur et de réussir sur le terrain comme l’équipe de l’Etoile Rouge récompensée avec son entraîneur Habib Beye resté humblement à l’arrière de la salle avec son équipe avant de venir recevoir son prix.

Les jeunes récompensés sont fiers et s’expriment timidement mais avec beaucoup d’humilité et de sensibilité face à la présence des champions venus soutenir le terrain et des bénévoles qui, au quotidien, font du football un formidable outil de cohésion et de construction.

Une ambiance et une organisation qui ont été saluées par le président du Comité olympique et sportif d’Ile-de-France, également président de la Conférence régionale des sports qui a délivré un message destiné à la jeunesse : « Je suis très ému de rencontrer tous ces franciliens. -La France pépite en cette année olympique et paralympique. Nous ressentons la passion qui vous anime, très heureux d’avoir pu participer et soutenir tous ces gagnants et ces talents, filles et garçons, qui peuvent être fiers de leur carrière et qui vont grandir et continuer de poursuivre leur rêve notamment grâce à vous tous ici présents et aux bénévoles que je tiens particulièrement à saluer. Nous avons tous les sports à défendre au Comité olympique mais ce soir c’est la fête du football et c’est très beau. Bravo encore pour ce beau patrimoine auquel nous sommes très attentifs au CROS. Vive les Jeux Olympiques et Paralympiques.

A ses côtés pour recevoir le prix Inclusion, le médaillé paralympique Yvan Wouandji dont le parcours est si marquant et force le respect à l’image de son discours :

« Merci de mettre en avant le handicap et le sport. Nous voulons être là pour dire que le football peut être apprécié à tout moment et qu’il reste accessible à tous. Nous jouons au football parce que nous aimons ce sport. J’ai 31 ans et j’ai perdu la vue quand j’étais en quatrième année, j’ai appris à vivre sans voir. J’ai appris à me construire avec les forces et les qualités que j’ai développées et c’est ce message qui est important. Apprenez à être vous-même et voyez le handicap comme une force.

Ces quelques mots résonnent bien au-delà du cinéma saint-denis. Ils sont empreints d’une réalité forte et d’un message puissant et universel que l’organisateur Nassredine Yahya porte en lui, celui d’un sport fédérateur sans frontières.

Un football qui joue et construit pour nos quartiers et pour le monde entier. Un défi en passe d’être relevé, qui fait du Paname Best Player une cérémonie incontournable pour les jeunes qui gagnent en confiance et en puissance.