Cette défaite est un nouveau coup dur.
Clairement. Sur les trois compétitions auxquelles nous disputions cette semaine, il y en a deux qui s’arrêtent, c’est une vraie déception, une vraie colère. Il faut montrer un autre visage à nos supporters, à nous-mêmes. Et quand on débute un match comme ça, c’est impossible de gagner sans être extrêmement déçu, voire en colère.
Avez-vous une explication?
C’est certainement notre problème de reprendre nos esprits, de retourner au combat. Depuis la défaite au FTC, évidemment, nous sommes meurtris. Nous avons tous une part de responsabilité. Si nous ne l’acceptons pas, nous répéterons les mêmes erreurs. En début de match, il manque d’acuité, d’agressivité et de discipline et à ce niveau-là, on est puni.
On peut parler cette semaine d’un échec en défense sur lequel vous avez posé les bases de votre jeu. Vous avez encaissé 96 buts en trois matchs, comment l’expliquez-vous ?
La défense est un peu le miroir de l’état d’esprit. Quand on n’est pas prêt à se battre pour tomber amoureux des autres, quand on cherche des excuses ou à s’échapper, on n’a pas envie de se blesser, d’aller aider, d’avancer. Et évidemment, dans le projet défensif cela se ressent. Nous perdons confiance les uns dans les autres. En seconde période, il y a eu une révolte, on n’a encaissé que douze buts en seconde période mais quand tu en as encaissé 23 en première, tu n’existais pas.
Que se passe-t-il cette semaine ?
La défaite contre Ferencvaros nous a fait extrêmement mal. Nous étions sur une très bonne dynamique, et nous nous sommes retrouvés face à nos limites. Cela nous a fait perdre beaucoup de confiance en nous. Peut-être qu’on n’a pas su dire les bons mots, faire la bonne formation pour se remettre sur le bon chemin. Tout le monde est responsable de cette apathie. Je ne tire pas sur les joueurs.
Etes-vous inquiet pour l’avenir ?
Je ne suis pas inquiet, je suis révolté. Nous sommes premiers et invaincus en championnat. Si nous ne parvenons pas à défendre cette position, c’est parce que nous nous sommes menti et que nous ne sommes pas faits pour cela. Je parle d’honnêteté, d’accepter les difficultés et de ne pas s’en échapper. Bien sûr, nous sommes indignés et nous voulons tout donner pour ce titre de champion. Ce ne sont que des paroles, mais il va falloir les mettre en action.
Cette défaite pourrait-elle laisser des traces pour le match retour contre Metz le 8 mai à l’Arena ?
J’espère que ça nous fera mal, que ça nous marquera. À un moment donné, on ne peut pas dire que ce n’est pas grave. Voilà ce que nous pensons de cette défaite. Si nous restons là, nous sommes morts. Si nous sommes honnêtes, nous en ressortirons plus forts et nous aurons plus d’armes lors du match retour. Cela nous appartient.