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Ouverture des bureaux de vote pour une élection présidentielle sous haute tension

Vingt et un des trente millions de Vénézuéliens se rendent dimanche aux urnes. Le scrutin oppose le président sortant Nicolas Maduro, qui a évoqué un possible « bain de sang », au candidat du « changement » Edmundo Gonzalez Urrutia.

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Le centre des médias du Conseil national électoral à Caracas, au Venezuela, le 27 juillet 2024. (JUAN BARRETO / AFP)

Dix candidats sont en lice, mais l’élection se réduit à un duel. Les Vénézuéliens sont appelés aux urnes dimanche 28 juillet pour une élection présidentielle sous haute tension. Deux principaux camps s’affrontent : celui du président sortant Nicolas Maduro, qui a évoqué la possibilité d’une réélection « bain de sang »et le candidat de la « changement », Edmundo González Urrutia. Quelque 21 millions des 30 millions d’électeurs devraient se rendre dans les bureaux de vote ouverts de 6 heures à 18 heures, les résultats étant attendus dans la nuit.

Les sondages donnent l’opposition en tête, mais certains observateurs estiment que la lutte est serrée. Le régime, citant d’autres personnalités, se dit confiant dans sa victoire. Depuis le début de l’année, 135 personnes ont été arrêtées en lien avec la campagne électorale de l’opposition, a rapporté vendredi l’organisation de défense des droits de l’homme Foro Penal. Les autorités vénézuéliennes ont également bloqué un vol de Copa Airlines en provenance de Panama qui transportait un groupe d’anciens présidents latino-américains censés assister au scrutin.

Héritier d’Hugo Chavez, Nicolas Maduro, 61 ans, brigue un troisième mandat de six ans, tandis que le diplomate discret Edmundo Gonzalez Urrutia, 74 ans, est intervenu au pied levé pour remplacer la charismatique leader de l’opposition Maria Corina Machado, qui a été déclarée inéligible pour se présenter aux élections. « L’avenir du Venezuela pour les cinquante prochaines années se décidera le 28 juillet prochain, entre un Venezuela de paix ou de violence. La paix ou la guerre. »a lancé le président sortant.

Ces mots ont « effrayé » Le président brésilien Lula, pour qui « Maduro doit apprendre que lorsqu’on gagne, on reste (au pouvoir). Quand on perd, on part. ». Dimanche « sera sans aucun doute l’expression démocratique la plus importante du peuple ces dernières années »Edmundo Gonzalez Urrutia a déclaré samedi, invitant le « les citoyens se rendent à leur bureau de vote en fin de journée et constatent la clarté des résultats obtenus ».

Le pays pétrolier, longtemps l’un des plus riches d’Amérique latine, est exsangue, englué dans une crise économique sans précédent. Sept millions de Vénézuéliens ont fui le pays. Nicolas Maduro les a invités à revenir. La grande majorité de ceux qui sont restés vivent dans la pauvreté, avec des systèmes de santé et d’éducation en parfait état.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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