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Ousmane Dembélé, énigmatique cadre par défaut en équipe de France

Joueur le plus capé de ce rassemblement (52 sélections), l’ailier de 27 ans n’a jamais réussi à s’imposer comme titulaire indiscutable chez les Bleus, qui affrontent la Belgique lundi.

France Télévisions – Éditorial Sport

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Ousmane Dembélé arrivant à Clairefontaine avant l'Euro 2024, le 29 mai. (FRANCK FIFE / AFP)

« Ça m’a fait vraiment drôle ». Pas de Kylian Mbappé, ni d’Antoine Griezmann ni de N’Golo Kanté… Malgré ses 27 ans, Ousmane Dembélé se retrouvait dans la peau du joueur le plus expérimenté de l’équipe de France au début de ce rassemblement du mois d’octobre. Au micro de TF1 à la veille de Belgique-France, lundi 14 octobre (à 20h45), ce dernier est resté fidèle à lui-même, laissant place à cette légèreté caractéristique, jusqu’ici communicative et peut-être bientôt tendue.

Débutant contre Israël vendredi, il n’est pas assuré qu’il le soit encore contre la Belgique lundi pour le compte de la 4e journée de la Ligue des nations. Le Parisien a symboliquement récupéré le numéro 7 du tout juste retraité Antoine Griezmann, son « numéro favori », mais ne revendique pas les responsabilités de l’ex-vice-capitaine. « Il y a beaucoup de leaders dans ce vestiaire, tout le monde sait ce que c’est qu’être un leader »» a évacué Ousmane Dembélé dans Téléfoot, lorsqu’on lui a demandé s’il comptait prendre plus de poids dans le groupe.

L’ailier que son entraîneur au PSG, Luis Enrique, considère comme étant « le joueur le plus déséquilibré du monde »n’est plus un jeune leader. En sélection depuis 2016, « Dembouz » a bénéficié d’un temps de jeu considérable, mais il peine encore à s’imposer durablement comme une figure incontournable du onze titulaire de Didier Deschamps. L’été dernier, le sélectionneur l’a par exemple rétrogradé sur le banc en plein Euro lors des huitièmes de finale (puis quart de finale).

L’équipe de France est dans une « phase de transition » a reconnu Didier Deschamps après le succès contre Israël (4-1). Qui dit « transition », dit tests et ajustements potentiels dans le onze de départ. En attaque, les options sont nombreuses. Capitaine, Kylian Mbappé est le seul à être sûr de voir son nom sur la feuille de match. Randal Kolo Muani se montre plutôt satisfaisant à la pointe de l’attaque. Il ne reste donc pour l’instant qu’une seule place au trio d’attaque, à droite, et plusieurs prétendants : Dembélé, Michael Olise, Bradley Barcola, Christopher Nkunku et dans une moindre mesure Kingsley Coman ou encore Marcus Thuram.

Si l’on regarde les statistiques pures, Ousmane Dembélé a clairement de quoi s’inquiéter. En 52 sélections, il n’a marqué que six buts (autant que le très décrié Kolo Muani en 24 apparitions) et seulement deux lors de ses 28 derniers matches internationaux. Dans les grandes compétitions (Coupe du Monde + Euro), c’est encore pire, avec zéro but en 18 matches. Depuis 2000, aucun joueur offensif n’a fait pire en équipe de France. Depuis le début de l’ère Deschamps en 2012, seuls deux joueurs (tous postes confondus) ont disputé plus de matches dans ces tournois sans jamais marquer : un gardien, Hugo Lloris (28 ans), et un milieu défensif, N’Golo Kanté (21 ans). .

Au-delà des objectifs, sa créativité est également en berne. Celui qui compte quatre passes décisives lors de ses sept premiers matches de Ligue 1 avec le PSG cette saison, reste sur une disette de 20 matches en sélection, n’en ayant plus délivré depuis le Mondial 2022. Ousmane Dembélé ne doit pas son maintien en sélection presque uniquement à ses performances en club, où Luis Enrique vient de le sanctionner en le sortant du groupe contre Arsenal en Ligue des Champions.

L’intéressé ne montre pas le moindre signe d’inquiétude. « Ousmane, il n’y a rien qui l’affecte, tout va bien pour lui. C’est un joueur exceptionnel et très important dans notre système. Il initie beaucoup d’actions. Ce type de joueur va réaliser beaucoup de choses et peut-être en rater d’autres mais c’est normal, c’est le jeu. »» a défendu Aurélien Tchouameni en plein Euro. A l’heure où les critiques sur la qualité du jeu des Bleus se multiplient, l’urgence est pourtant bien présente.

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