Du nord au sud de l’île, le littoral a subi une mer déchaînée en raison des effets provoqués par le passage de l’ouragan Beryl, à environ 200 km des côtes martiniquaises (entre le 1er et le 2 juillet 2024). Les dégâts matériels sont importants, d’où la reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle par le gouvernement, demandée par la CTM au nom des communes sinistrées.
Bien que la Martinique ne se soit pas trouvée sur la trajectoire directe de Beryl, les effets secondaires du phénomène ont néanmoins laissé des traces sur la quasi-totalité du littoral caraïbe.
Du Prêcheur à Sainte-Anne en passant par Fort-de-France, Anses-d’Arlet et Sainte-Luce, les dégâts matériels sont considérables.
Dans de tels cas, les villes touchées peuvent recourir à la « reconnaissance de l’état de catastrophe naturelle », une demande qui va jusqu’au gouvernement, « le seul habilité à reconnaître cette situation. »
C’est dans cette optique que le président du Conseil exécutif de la Collectivité territoriale de Martinique a adressé mardi 2 juillet un courrier directement au chef de l’Etat, Emmanuel Macron.
Serge Letchimy demande cette mesure au nom de toutes les communes, après avoir détaillé « l’ampleur des dégâts et les besoins urgents de la population ».
Cette reconnaissance nous permettra de mobiliser rapidement les mécanismes d’indemnisation et de soutien nécessaires pour aider nos concitoyens à surmonter cette épreuve et à entamer la reconstruction. Il est crucial que les compagnies d’assurance puissent intervenir sans délai pour indemniser les victimes et financer les travaux de reconstruction. Nous comptons sur votre soutien et votre engagement pour faire face à cette catastrophe naturelle.
Serge Letchimy au Président Macron
Les particuliers et les professionnels tels que les restaurateurs installés en bord de plage qui auraient subi des dommages doivent rapidement effectuer une réclamation, accompagnée de photos.
C’est la première étape à franchir dans les 5 jours ouvrables après avoir pris connaissance du sinistre. Vous devez adresser un courrier à votre assureur ou vous rendre dans une de ses agences. La priorité est de l’informer du sinistre que vous avez subi, avec les références de votre contrat d’assurance.
En général, « vous devez, dans les meilleurs délais, préciser les circonstances du sinistre, ses causes et fournir un état des dommages et toutes pièces justificatives utiles à l’étude de votre dossier » conseille le site en ligne.
De plus, lors de la prochaine assemblée plénière de la Communauté Majeure (en juillet prochain), «le déblocage d’aides financières exceptionnelles sera proposé pour soutenir les sinistrés et des mesures spécifiques seront également mises en place pour soutenir les secteurs les plus touchés ».