Il était temps pour la Réserve fédérale américaine (Fed) d’entamer un cycle d’assouplissement de sa politique financière.
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La baisse d’un demi-point (de 5,5% à 5,0%) du taux directeur de la Fed n’est que le début d’une longue série de baisses.
De nombreux économistes et analystes financiers s’attendent à ce que la Fed réduise son taux directeur d’un demi-point de pourcentage supplémentaire d’ici la fin de l’année, à 4,5 %. Et 12 mois plus tard, d’ici la fin de 2025, le taux directeur de la Fed pourrait être ramené à seulement 3,25 %.
Ce n’est pas un hasard si elle s’est sentie obligée d’assouplir sa politique monétaire. L’économie américaine est très préoccupée : elle perd de son élan, le marché du travail connaît un ralentissement profond, les consommateurs freinent leurs dépenses et le secteur manufacturier continue de stagner.
Et l’argument principal est que l’évolution de l’inflation aux Etats-Unis ne justifie absolument plus de retarder le recentrage de la politique monétaire américaine.
À L’ENDROIT SUIVANT DE LA BANQUE DU CANADA
Le temps est venu pour les pontes de la Fed de suivre les traces de la Banque du Canada, qui, il convient de le souligner dans les grandes lignes, a été la première grande banque centrale à commencer à assouplir sa politique monétaire.
Après avoir atteint un sommet récent de 5,0 %, le taux directeur de la Banque du Canada est désormais de 4,25 %. Il devrait baisser de trois quarts de point de pourcentage supplémentaires, pour s’établir à seulement 3,5 % d’ici la fin décembre. D’ici la fin de 2025, le taux directeur ne devrait plus être que de 2,75 %.
Si ces prévisions de réduction du taux directeur se matérialisent, tant aux États-Unis qu’au Canada, cela suggère que les deux économies (américaine et canadienne) avaient cruellement besoin d’un coup de pouce.
OBLIGATIONS, TITRES À DIVIDENDES
Le cycle de baisse des taux d’intérêt est évidemment bénéfique pour le marché obligataire, où sont négociées les obligations d’État, d’entreprises et d’État. Il est important de savoir que la valeur marchande des obligations négociables augmente lorsque les taux d’intérêt baissent et, inversement, la valeur marchande diminue lorsque les taux augmentent.
Autre véhicule d’investissement susceptible de profiter de la nouvelle période de taux directeurs plus bas : les actions de sociétés versant des dividendes attractifs. Mais encore faut-il que ces sociétés restent solidement rentables !
Les cycles d’assouplissement de la politique monétaire des banques centrales sont également populaires auprès des investisseurs en bourse.
LA BOURSE
Le problème avec le début du nouveau cycle d’assouplissement de la Fed ? Les marchés boursiers sont en hausse depuis un certain temps déjà.
En 2023, le plus grand indice boursier du monde, le S&P 500 de la Bourse de New York, a enregistré une hausse spectaculaire de 26,3 %. Et depuis le début de l’année, le S&P 500 a encore bondi de 18 %.
Pendant ce temps, le marché boursier canadien a enregistré des hausses de 11,8 % en 2023 et de 13 % depuis le début de l’année.
Ces solides gains boursiers suggèrent que les investisseurs anticipent des taux d’intérêt plus bas depuis l’année dernière.
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