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François Civil et Adèle Exarchopoulos, ici dans « L’Amour ouf », au cinéma.
CINÉMA – 457. C’est le nombre de mots que François Civil – ou plutôt son personnage, Clotaire – a trouvé dans le dictionnaire Larousse pour décrire l’élue de son cœur, incarnée par la star du cinéma français Adèle Exarchopoulos. Le film Amour oufle très attendu nouveau long métrage de Gilles Lellouche, est à voir en salles à partir de ce mercredi 16 octobre, et s’il est romantique, ce n’est en aucun cas une comédie.
« Tu te souviens quand tu m’as dit que je n’avais pas assez de vocabulaire pour m’exprimer ? « , l’entend-on demander, pendant qu’un médecin recoud le crâne de cette dernière, Jacqueline (ou Jackie en abrégé).
Amour ouf raconte l’histoire d’une histoire d’amour, d’abord celle de deux adolescents (incarnés par les brillants Mallory Wanecque et Malik Frikah) qui se séparent dans les années 1980. Ne vous laissez pas tromper par les grands yeux du Chat Botté de Clotaire. Jeune délinquant, il sort trop, quand ce n’est pas pour frapper les autres. Jackie vient d’un milieu plus riche. Elle a un père très aimant (Alain Chabat) et de bonnes notes à l’école.
Ce n’était pas un coup de foudre entre eux. Tout commence lorsque vous descendez du bus avec une vieille blague sur votre look. Elle lui répond, se lève. Il adore ça et fera tout pour la charmer. Ça marche. Leur histoire touchante prend son envol. Ils étaient quinze mille jusqu’au jour où Clotaire s’enfonça définitivement dans le grand banditisme. Les douze ans de prison qu’il a écopés pour un crime qu’il n’a pas commis signent l’arrêt de mort de leur relation.
Découvrez la bande-annonce ci-dessous :
Dix ans plus tard, il est libéré. Elle, mariée. Loin des turbulences de son adolescence, Jackie a désormais une petite vie bien ordonnée. Mais sans surprise, elle n’est pas contente. Lui non plus. C’est sûr : ils s’aiment toujours.
« Nous n’aurons jamais mieux »
Ce n’est pas le scénario le plus original. Et pourtant, leur histoire d’amour est bel et bien » ouf » à voir, notamment pour sa mise en scène agréable. Il est teinté d’humour et fait de chorégraphies collectives comme La La Terre, mais ici dans le nord de la France. En arrière-plan : des paysages de carte postale, mêlant quais portuaires, éclipses et couchers de soleil sur la plage. La bande originale rock’n’roll (composée entre autres de The Cure), le générique de fin enflammé et les dialogues bourrus y sont aussi pour quelque chose.
N’espérez cependant pas rêver devant cette comédie romantique atypique. Entouré de violence, de sang, de vitres brisées, de larmes ou de peur, cela ne donne vraiment pas envie d’en faire l’expérience. Jacqueline et Clotaire sont devenus émotionnellement dépendants l’un de l’autre et ne trouvent rien ni personne d’autre comme nouvelle source potentielle de bonheur.
« Nous n’aurons jamais mieux », lui confie-t-il un déjeuner au restaurant, entre deux bouchées de nems. » Que ? « lui demande la jeune femme. « C’est nous »souffle Clotaire. Et après tout, qui sommes-nous pour juger s’ils sont heureux ?
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