Après le aurores boréalesle ciel de France se prépare à accueillir un nouveau spectacle céleste. Dès ce samedi soir, la comète Tsuchinshan-ATLAS, surnommée « la comète du siècle », sera visible à l’œil nu au-dessus de nos têtes pendant une dizaine de jours.
En regardant vers le soleil couchant au crépuscule
Pour observer la comète, il faudra regarder vers l’ouest, vers le soleil couchant. Si le ciel est clair, vous devriez voir une tache lumineuse avec une queue. Le magazine Ciel et Espace a publié une carte pour faciliter son repérage.
Pour être encore plus précis, si vous savez repérer la Grande Ourse, localisez la queue de la constellation, vous trouverez une étoile très brillante dans son prolongement, Arcturus. La comète sera située à gauche de cette étoile. A noter que vous aurez plus de chance de l’apercevoir au crépuscule car plus la comète est haute dans le ciel, plus elle perdra en intensité lumineuse, comme l’explique l’astrophysicien Eric Lagadec sur son compte X.
La comète Tsuchinshan-ATLAS sera visible depuis tout l’hémisphère Nord samedi soir et pendant une dizaine de jours, poursuivant son voyage entamé il y a des millions d’années.
Il a failli disparaître à cause des aurores boréales
Cette comète revient dans le ciel de l’hémisphère Nord après avoir traversé le Soleil. Ce petit corps de roche et de glace, détecté seulement en janvier 2023, a quasiment disparu, notamment à cause de la tempête solaire qui a atteint la Terre jeudi, provoquant le magnifique aurores boréales visible du ciel de France. Visible à l’œil nu dans l’hémisphère Sud en septembre, C/2023 A3, sa nomenclature rigoureuse, a été revu vendredi soir en Amérique du Nord, rapporte Eric Lagadec, astrophysicien à l’Observatoire de la Côte d’Azur (sud de la France). En attendant, « il ne pouvait pas être observé lorsqu’il se trouvait entre la Terre et le Soleil« , avec qui elle risquait de disparaître.
Lorsque les comètes s’approchent de notre étoile, la glace contenue dans leur noyau se sublime et libère une longue traînée de poussière, réfléchissant la lumière du soleil. On dit alors que la comète dégaze, avec formation d’un poil caractéristique, le coma, au risque parfois de se désintégrer. Sauf obstacles sur son parcours modifiant la trajectoire, Tsuchinshan-ATLAS suit une orbite qui ne devrait pas le rapprocher de la Terre avant 80 000 ans, précise ce spécialiste des comètes. D’après l’orbite de la comète et certains modèles, on estime qu’elle aurait pu parcourir jusqu’à 400 000 fois la distance Terre-Soleil avant de nous atteindre. Un voyage qui se compte en millions d’années pour cette comète qui a probablement vu le jour dans le nuage d’Oort, un hypothétique et gigantesque assemblage de minuscules planètes et corps célestes, aux confins du système solaire.