« Où est la maman ? », Marion Maréchal évoque les bébés de Jacquemus et provoque un tollé
C’est un heureux événement qui ne plaît visiblement pas à tout le monde. Ce mardi, le styliste Simon Porte Jacquemus, marié à Marco Maestri, a annoncé la naissance de leurs deux enfants. Cette dernière sera donc élevée par deux papas, ce qui n’a pas manqué de faire réagir Marion Maréchal. Des propos dénoncés par de nombreux élus.
« Où est la mère ? », a lancé sur X le candidat du parti d’extrême droite Reconquête ! aux prochaines élections européennes. Avant d’être accusé d’homophobie, y compris au sein même du gouvernement. « Cette homophobie décomplexée est hallucinante ! Nous fêtons aujourd’hui les 11 ans de l’adoption du Mariage pour tous, une grande victoire pour l’égalité. Continuons à nous mobiliser contre toutes les formes de discrimination et à garantir les droits de tous les citoyens », a réagi la porte-parole du gouvernement, Prisca Thévenot.
« Une déclaration dégoûtante »
L’ancien ministre de l’Europe et des Transports Clément Beaune a quant à lui évoqué « un commentaire révoltant, sur une famille et des enfants ». «Deux papas. Qui s’aiment et qui aiment les enfants. C’est bien aussi. Une famille. C’est l’essentiel», a également déclaré l’ancien ministre du Travail Olivier Dussopt. A gauche, la candidate LFI aux élections européennes Rima Hassan et la sénatrice écologiste Mélanie Vogel se sont également rangées aux côtés du fondateur de la marque Jacquemus.
De son côté, le député du Rassemblement national Jean-Philippe Tanguy a soutenu la nièce de Marine Le Pen sur BFMTV : « Ce n’est pas de l’homophobie. La maternité de substitution est interdite en France. Voir Madame Thévenot, porte-parole du gouvernement, se féliciter du fait qu’on enfreint une loi qui existe, c’est complètement surréaliste.»
Marion Maréchal se défend et cite… Emmanuel Macron
Après avoir été la cible de vives critiques, la principale intéressée s’est adressée à ses détracteurs. « Chers Clément Beaune, Prisca Thévenot et Olivier Dussopt, c’est une question d’éthique et de dignité », avait-elle rétorqué, reprenant les mots utilisés par Emmanuel Macron en 2017. À l’époque, candidat à l’élection présidentielle, il assurait que « la GPA va restent interdites en France ». Invitée sur le plateau de CNews mercredi soir, Marion Maréchal a réaffirmé : « Je n’arrive pas à m’habituer à la banalisation de cette pratique qui est, pour moi, monstrueuse et honteuse ».
Sous le feu des critiques, Marion Maréchal a réagi ce mercredi en s’adressant directement aux membres de la majorité présidentielle : « Cher Clément Beaune, Prisca Thevenot, Olivier Dussopt : ‘c’est une question d’éthique et de dignité’ ». Une référence à un tweet d’Emmanuel Macron datant de 2017. « Durant mon quinquennat, la GPA restera interdite en France. C’est une question d’éthique et de dignité », a écrit le président de la République sur le réseau social. Invité de Cnews mercredi soir, la tête de liste Reconquête ! l’a encore martelé : « Je n’arrive pas à m’habituer à la banalisation de cette pratique qui est, pour moi, monstrueuse et honteuse. »