Où Bashar al-Assad a-t-il fui après la chute de Damas ? Plusieurs hypothèses émergent
INSTAGRAM/PRÉSIDENCE SYRIENNE
Après la prise de Damas par les rebelles islamistes, le président Bachar al-Assad a fui la Syrie, rapportent plusieurs sources diplomatiques ce dimanche 8 décembre. (Photo d’illustration)
SYRIE – Sa résidence à Damas est déjà pillée. Après la prise de la capitale par les rebelles menés par le groupe islamiste radical HTS, le président Bachar al-Assad a fui la Syrie, rapportent plusieurs sources diplomatiques. Mais personne ne sait pour l’instant où l’avion du dictateur a atterri, ni même s’il est arrivé à destination.
Le chef de l’Etat syrien a quitté la capitale samedi à 22 heures (20 heures à Paris) à bord d’un avion privé qui a décollé de l’aéroport international de Damas, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). ).
• Moscou, Ankara et Washington déclarent qu’il est « hors de Syrie »
Le Kremlin a confirmé dimanche que le président syrien Bachar al-Assad avait « a démissionné de son poste » et quitta la Syrie. Avant son départ, il aurait donné « l’instruction de procéder à la passation du pouvoir de manière pacifique »a déclaré la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova. La Russie n’a cependant pas précisé où se trouvait actuellement Assad et a indiqué que Moscou n’avait pas participé aux négociations concernant son départ, souligne Reuters.
Une information confirmée par le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, qui a pris note du » effondrement « du gouvernement syrien à la chute de Damas aux mains des rebelles. Il a ajouté qu’Assad est « probablement en dehors de la Syrie » en réponse aux questions de la presse demandant où se trouve le chef de l’Etat syrien.
Même son de cloche du côté des Etats-Unis. Selon Donald Trump sur sa plateforme Truth Social, Assad « fui » Syrie après avoir perdu le soutien de sa protectrice la Russie. « La Russie, dirigée par Vladimir Poutine, ne voulait plus le protéger »a écrit le Républicain qui prendra ses fonctions le 20 janvier.
• Trois pays amis
Si une incertitude totale règne donc sur la destination d’Assad, trois options s’offrent à lui, selon le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. Il pourrait se rendre en Russie, soutien indéfectible qui a engagé son armée de l’air dans la guerre en Syrie pour remettre Bachar al-Assad en selle. Mais aussi en Iran, autre allié qui a envoyé des conseillers militaires et des factions armées combattre aux côtés du pouvoir syrien.
Et enfin les Émirats arabes unis, l’un des premiers pays du Golfe à avoir rétabli ses relations diplomatiques avec Damas en 2018, après les avoir rompues en 2011, lorsque le gouvernement a réprimé dans le sang le Printemps arabe.
• Un avion hors radar
La destination finale du dictateur est d’autant plus difficile à déterminer que son avion semble avoir disparu des radars quelques heures après son départ. En effet, l’agence Reuters, qui a étudié les cartes Flightradar, indique que l’avion s’est d’abord dirigé vers la région côtière de la Syrie, fief de la secte alaouite d’Assad, puis a brusquement fait demi-tour et a volé dans la direction opposée pendant quelques minutes avant de disparaître du champ de vision. carte.
Deux sources syriennes ont déclaré qu’il y avait une très forte probabilité qu’Assad aurait été tué s’il était à bord de l’avion, sans fournir davantage d’informations.
Le seul vol en provenance de Syrie visible après minuit sur Flightradar » a quitté Homs pour les Émirats arabes unis, mais c’était quelques heures après la prise de la ville par les rebelles »poursuit l’agence.
En quelques jours, face à l’effondrement des forces gouvernementales, les rebelles menés par HTS, l’ancienne branche syrienne d’Al-Qaïda, ont conquis de vastes territoires avant de prendre Damas à l’aube ce dimanche.
Dans une vidéo publiée sur Facebook, le Premier ministre syrien Mohamed al-Jalali s’est déclaré prêt à coopérer avec tout nouveau « direction » choisi par le peuple, précisant qu’il serait dans ses bureaux dimanche pour toute procédure de « remettre » de pouvoir.
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