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Où aller pour éviter la foule ? Un « indice du surtourisme » pour choisir vos destinations

Où aller pour éviter la foule ? Un « indice du surtourisme » pour choisir vos destinations

Quels pays au monde sont les plus exposés au tourisme de masse ? Le voyagiste français Evaneos a publié en septembre son premier « Indice du surtourisme ».

« Il fallait objectiver le débat » assure Aurélie Sandler. S’il est un débat plus passionné qu’objectif, c’est bien celui sur le surtourisme. Parfois simplificatrice, souvent culpabilisante, toujours anxiogène. Mais sait-on vraiment ce que l’on entend par ce terme et surtout, quelles destinations sont réellement concernées, au-delà des images d’Epinal de plages bondées et de files d’attente ? Pour répondre à cette épineuse question, le tour opérateur français Evaneos, qui avait déjà annoncé en début d’année qu’il ne vendrait plus de courts séjours en avion, a créé son « indice du surtourisme ».

Conçu en partenariat avec le cabinet de conseil Roland Berger, il répertorie les 70 premières destinations touristiques au monde (en nombre d’arrivées en 2019) selon qu’elles sont « à risque », « à surveiller » ou « préservées » de la masse. tourisme. Comment parvient-on à ce résultat ? « En utilisant les données de l’Organisation mondiale du tourisme, de l’OCDE et de l’indice de durabilité d’Euromonitor, nous avons évalué les pays selon quatre critères » explique le co-directeur général d’Evaneos. Au menu : la densité de touristes par habitant, celle au km², l’importance de la saisonnalité et la « maturité du pays en matière de durabilité », « bref, sa capacité à gérer ou non ces flux touristiques ».

Quotas et ailes saisonnières

Au sein de la catégorie « à risque », l’indice distingue trois types de surtourisme bien distincts : le surtourisme dit balnéaire (en Grèce, Croatie, Chypre), les pays qui souffrent d’une surpopulation estivale ponctuelle (en Espagne, au Portugal mais aussi en France) , et enfin, plus surprenant, ceux qui subissent le surtourisme « urbain ». Cette dernière est monnaie courante par exemple à Copenhague ou à Amsterdam. Mais, et c’est là que cela devient intéressant, l’indice ne se contente pas de constater les dégâts. Chaque catégorie correspond à des solutions potentielles. « Ils s’adressent au voyageur, pour le guider dans son choix de séjour, mais aussi et surtout aux acteurs et destinations touristiques, pour faire bouger le secteur. » C’est donc aux destinations de prendre « mesures coercitives »comme des quotas. Et c’est aux tour-opérateurs de mettre en avant les régions les moins fréquentées ou d’orienter les voyageurs vers des séjours en basse saison.

De quel acte. Evaneos a déjà pris une décision radicale : à partir de 2025, le tour opérateur ne vendra plus de voyages à Mykonos ou Santorin en été, malgré un de ses importants contingents de réservations en Grèce (environ 30 %). Sur le site du tour opérateur, la nation d’Ovide, dans le top 5 des plus réservés, est certes encore mise en avant… mais à travers une offre pour découvrir le pays en hiver. Aurélie Sandler s’engage, de la même manière, à tirer les conclusions des prochaines versions de l’index, qui sera renouvelé et amélioré tous les deux ans. Quitte à revoir sa copie sur certaines destinations. « Nous allons regarder le cas de l’Italie ou de la Thaïlande mais en affinant encore l’indice pour pouvoir mieux rendre compte des différences au sein d’un pays lui-même. Parce que si on prend Bali ou toute l’Indonésie, ce n’est pas du tout la même histoire… ».

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