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Ottawa élargit l’accès aux prêts hypothécaires de 30 ans

Le gouvernement Trudeau annonce le retour des hypothèques sur 30 ans à compter de la mi-décembre.

À compter du 15 décembre, tous les acheteurs d’une première propriété, qu’ils achètent une propriété neuve ou non, pourront étaler leur prêt sur 30 ans. Cette mesure s’appliquera même si leur mise de fonds est inférieure à 20 % et que leur prêt doit donc être assuré par la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL).

Le 1euh En août, l’accès à ce type de prêt a été étendu à un premier groupe de personnes : les primo-accédants qui acquéraient un nouveau bien immobilier. Dans trois mois, la date de construction du logement n’aura plus d’importance.

Environ 20 % des acheteurs de maisons au Canada sont des primo-accédants, a indiqué la ministre des Finances Chrystia Freeland lors de l’annonce faite ce matin à Ottawa. Ce changement de règle devrait donc s’appliquer à un nombre important de personnes, a-t-elle souligné.

Les acheteurs qui n’en sont pas à leur première propriété devront acheter une nouvelle maison afin de pouvoir étaler leur prêt sur 30 ans, si celui-ci est assuré par la SCHL.

Jusqu’à présent, il fallait verser un acompte de 20 % pour étaler un prêt sur une période aussi longue.

Retour du pendule

La période maximale d’amortissement d’un prêt hypothécaire a été réduite de 30 à 25 ans en juillet 2012. Le gouvernement conservateur de Stephen Harper voulait éviter une surchauffe du marché immobilier et prévenir le surendettement des ménages.

À cette époque, les prêts hypothécaires à 30 ans représentaient 40 % des prêts hypothécaires, selon les données de la SCHL. Quant au taux d’endettement des ménages, il s’élevait à 152 %.

Douze ans plus tard, le taux d’endettement des ménages a grimpé à 176,4 pour cent, selon Statistique Canada. Mais Ottawa veut maintenant stimuler le marché immobilier afin de construire davantage de logements, a déclaré Mme Freeland.

Les chantiers à l’arrêt

Les chantiers de construction ralentissent partout au pays en raison de la hausse des taux d’intérêt, affirme ConstruForce, une organisation représentant le secteur de la construction.

« Le marché immobilier canadien s’est refroidi et la demande de construction de nouveaux logements a chuté », a déclaré l’organisation en juin, ajoutant que « le nombre de constructions de nouveaux logements a diminué presque chaque mois et dans pratiquement toutes les provinces en 2023 ».

En cette journée de session parlementaire fédérale, la ministre Freeland a voulu signaler par son annonce que le gouvernement Trudeau a fait de l’accès au logement sa priorité. Ce n’est pas surprenant puisqu’il s’agit de la préoccupation numéro un des électeurs, tout juste derrière l’inflation, selon les sondages.

« C’est là-dessus que les gens veulent voir des résultats », a déclaré le ministre de l’Emploi, Randy Boissonnault.

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