orpheline de Griezmann et Mbappé, l’attaque des Bleus n’a pas encore trouvé la bonne formule
Le trio offensif Barcola-Olise-Kolo Muani s’est retrouvé jeudi dans la défense israélienne. Plus que la finition, c’est l’animation qui a semblé craquer face à une équipe venue défendre.
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« Ajoutez un peu plus de folie. » Après la première mi-temps insipide des Bleus, qui ont concédé un triste nul face à Israël, jeudi 14 novembre, Didier Deschamps a résumé ce qui manquait à l’équipe de France : la folie. Dans la lignée des matches de Ligue des Nations, l’attaque française bégayait et ronronnait alors qu’elle aurait dû engloutir une équipe classée 81ème au classement Fifa.
Le trio offensif composé de Bradley Barcola, Michael Olise et Randal Kolo Muani semblait académique et assez timide, gêné par le bloc très bas d’Israël, qui les empêchait de jouer en vitesse et en profondeur, là où ils excellent. La France semblait être sur un rythme de croisière, un rythme qu’elle connaît et qui finit souvent par lui sourire, mais pas cette fois.
« ÔIl n’a pas fait un bon match du tout. Nous avons eu des occasions mais nous n’avons pas fait ce qu’il fallait faire ce soir. »a pesté Jules Koundé au micro de TF1. « Le contexte est ce qu’il était, ce n’est pas un contexte que l’on a envie de revivre. Mais ce n’est pas une excuse. Nous devons y faire face »a rappelé de son côté Didier Deschamps, alors que les Bleus jouaient dans une salle déserte, loin de l’ambiance habituelle.
Endormie les 45 premières minutes par l’absence d’intentions offensives israéliennes, la France, qui jouait pour la première fois depuis novembre 2013 sans Antoine Griezmann et Kylian Mbappé sur la feuille de match, s’est montrée imprécise dans les petits espaces. « ÔNous avons eu beaucoup d’occasions de gagner ce match. On a perdu du temps, surtout en première mi-temps, en étant un peu poussifs. Même si nous sommes qualifiés, nous ne pouvons pas en être fiers »a soutenu Ibrahima Konaté sur TF1.
Si Mbappé, une nouvelle fois absent du rassemblement, n’a pas brillé lors de ses dernières sorties, son remplaçant Bradley Barcola n’a pas semblé plus inspiré. Tout comme Michael Olise, qui n’a pas encore montré en Bleu l’étendue de son talent observé avec le Bayern Munich. Ce sont finalement les milieux de terrain, N’Golo Kanté et Warren Zaire-Emery, ainsi que les entrants, Marcus Thuram et Christopher Nkunku, qui se sont procuré les meilleures occasions jeudi soir.
La deuxième période a été d’un meilleur acabit, avec un peu plus d’agressivité, mais la précision n’est jamais arrivée : avec 24 tirs pour seulement huit cadrés, le problème saute aux yeux. « En seconde période, nous avons fait preuve de plus de dynamisme et d’enthousiasme. Même s’il y a eu aussi beaucoup de déchet, mais contre un adversaire très groupé »a nuancé Didier Deschamps au micro de TF1.
« Nous avons été trop silencieux en première mi-temps, nous avons mis trop de temps dans les transmissions. Je ne vais pas me contenter de ce que nous avons fait et sans encaisser de but, nous aurions dû gagner avec autant d’occasions ».
Didier Deschamps,lors d’une conférence de presse
Pour les Bleus, il va désormais falloir apprendre à vivre sans Antoine Griezmann, et peut-être pour un temps sans Mbappé. « Je pense que c’est mieux pour lui en ce moment qu’il se recentre, tout le monde a le droit de vivre une période compliquée »» a défendu l’entraîneur à propos de son capitaine habituel. Ousmane Dembélé, absent jeudi, sera de retour, mais Didier Deschamps cherche toujours une formule stable pour reconstruire l’attaque des Bleus.
Il lui reste encore une chance, dimanche contre l’Italie, de sortir de la phase de poules de la Ligue des Nations avec quelques certitudes offensives. Mais l’adversaire sera d’un tout autre calibre. « Il faudra mettre beaucoup plus si nous voulons gagner en Italie. C’est une équipe avec plus de qualité que celle de ce soir, il faudra beaucoup plus d’agressivité et d’intensité. »a prévenu Jules Koundé. Déjà qualifiée, la France aura moins de pression. Mais ils devront gagner par deux buts et au moins trois buts marqués pour prendre la première place du groupe. De quoi inciter à l’offensive.